Étant donné que «la Banque du Canada n’a pas tellement d’emprise sur ce qui se passe au sud de la frontière, et considérant qu’elle a déjà baissé son taux directeur de 150 points de base depuis l’automne dernier, on croit qu’elle va demeurer sur la touche jusqu’en 2009», dit-il.
«À court terme la probabilité d’une baisse est plus forte que celle d’une hausse, mais le scénario le plus probable demeure aucun changement», croit également Sébastien Lavoie, économiste chez Valeurs mobilières Banque Laurentienne.
Si l’économie mondiale continuait de s’affaisser, on pourrait avoir des baisses ça c’est évident», précise-t-il, avant d’ajouter qu’il serait toutefois «surpris que la Banque du Canada sorte des lignes de côté d’ici la fin de l’année».
«La Banque est très confortable avec le niveau actuel du taux directeur, donc il faudrait vraiment des changements importants au niveau économique pour que la Banque décide de sortir de sa cachette», conclut-il.
Enfin, Martin Lefebvre, économiste au Mouvement Desjardins, soutient aussi que «jusqu’au début de l’année prochaine, la Banque va être réticente avant de baisser ces taux d’intérêt».
«Notre scénario c’est un statu quo jusqu’au début 2009, mais les risques s’établissent de plus en plus à la baisse tant au niveau de la croissance économique qu’au niveau de la prévision d’inflation», dit-il. Ce qui pourrait alors selon lui donner une marge de manœuvre accrue à la Banque du Canada pour des réductions visant la relance de l’économie.
Pas de hausses de taux avant 2010
Sébastien Lavoie soutient qu’il faudra attendre 2010 avant de revoir des hausses de taux d’intérêt. «Pour qu’on aille des hausses, il faudrait attendre que la croissance économique reprenne sa vitesse de croisière et ça n’arrivera pas avant 2010», explique-t-il.