Préparée pour le Sommet de Copenhague sur le changement climatique (7 au 18 décembre), une nouvelle étude de l'ONU indique que l'agriculture - secteur largement exclu des mécanismes de financement en matière de climat - doit absolument faire l'objet de discussions à Copenhague.
L'agriculture est responsable de 14% des émissions globales de gaz à effet de serre! Mais contrairement au transport, elle peut constituer une partie importante de la solution grâce à l'atténuation (réduction et/ou élimination) d'un volume significatif d'émissions globales.
Pour ce faire, note l'organisation, l'idée est de déranger le moins possible le sol, de le garder couvert, de mélanger et de procéder à la rotation des cultures afin que le carbone soit puisé de l'atmosphère et stocké dans les sols et la végétation.
Ainsi, certaines pratiques culturales, dont l'agriculture bio et de conservation, capturent le carbone et le stockent dans le sol. Elles ont l'avantage de comprendre peu ou pas de labour et d'utiliser des résidus pour le compostage.
En fait, près de 90% du potentiel de l'agriculture de réduction ou d'élimination des émissions de l'atmosphère proviennent de simples pratiques du genre. Et quelque 70% de son potentiel de réduction des émissions pourraient être réalisé dans les pays en développement, selon le rapport.
Évidemment, souligne le rapport, des financements sont nécessaires pour aider les pays en développement à répondre au double défi du changement climatique et de la sécurité alimentaire. Un tel soutien devrait récompenser les actions qui ciblent la réduction des émissions et l'adaptation aux changements climatiques tout en encourageant le développement agricole et le renforcement de la sécurité alimentaire, indique le rapport.
Ce dernier suggère aussi d'explorer les synergies entre l'aide publique au développement (APD) et des financements supplémentaires et nouveaux pour le climat, rappelant que la production alimentaire devrait augmenter de 70% si l'humanité désire pouvoir nourrir les 2,3 milliards de bouches qui s'ajouteront d'ici à 2050.
