Hydro-Québec souligne que des modifications ont été apportées à son programme d'efficacité énergétique destiné aux entreprises. De la sorte, les dérapages sont ainsi évités. La société d'État réagit ainsi à une nouvelle parue en fin de journée hier à l'effet que la plupart des entreprises qui ont touché une aide financière de la part d'Hydro-Québec pour optimiser l'efficacité énergétique de leurs bâtiments, en 2004 et 2005, auraient quand même effectué les travaux d'amélioration. Dans un rapport récemment déposé auprès de la Régie de l'énergie, le Consortium ADEC-Géocom estime à 61,5% le «taux d'opportunisme global» du programme en 2004 et 2005. Ce taux représente la proportion d'entreprises qui ont effectué une demande après avoir terminé les travaux ou qui ont reconnu, au cours d'une enquête téléphonique, qu'ils auraient mis en place les améliorations même en l'absence du programme. Les délais pour l'approbation d'une demande étant de plusieurs mois, certaines entreprises préfèrent aller de l'avant sans attendre le feu vert de la société d'État, souligne le rapport. Ses auteurs reprochent aussi à Hydro-Québec d'avoir établi des critères d'admissibilité trop laxistes, y voyant même «une invitation à l'opportunisme». Hélène Laurin, porte-parole d'Hydro-Québec Distribution, rappelle que le rapport dont il est question porte sur les années 2004 et 2005, soit les deux premières années d'existence du programme. D'importants ajustements ont été apportés depuis, note-t-elle. Par exemple, Hydro-Québec exige maintenant qu'un document d'avant-projet lui soit présenté avant le début de la réalisation des travaux, éliminant du coup les demandes d'aide financière soumises une fois les travaux complétés. Selon Mme Laurin, le «taux d'opportunisme global» se situe maintenant à 20%, une nette diminution depuis 2004 et 2005. De plus, elle fait remarquer qu'Hydro-Québec a allégé le processus de traitement des dossiers, notamment par l'introduction de nouveaux outils pour calculer le montant des appuis financiers. «Nous nous réjouissons que les entreprises veulent faire de l'efficacité énergétique, souligne-t-elle. Les correctifs que nous avons mis en place sont à la satisfaction de la Régie de l'énergie et le programme connaît un succès indéniable.» Au 31 décembre 2005, 136 dossiers avaient été traités par Hydro-Québec. Ce nombre sera de 500 en 2009.