Gentilly 2: guerre de clocher pour les millions promis par Québec

Publié le 31/01/2013 à 07:42, mis à jour le 31/01/2013 à 07:48

Gentilly 2: guerre de clocher pour les millions promis par Québec

Publié le 31/01/2013 à 07:42, mis à jour le 31/01/2013 à 07:48

Par La Presse Canadienne

Le président de la centrale, Michel Arsenault, a dit craindre le «saupoudrage» du fonds sur un territoire trop grand.

«Il ne faut pas que les argents (sic) disponibles pour relancer l'emploi dans la région soient comme le Fonds LaPrade (créé par le gouvernement fédéral) que l'on a saupoudré un peu partout pour faire plaisir aux maires des différents villages et des différentes villes», a-t-il relaté.

Dans son mémoire présenté aux membres de la commission, la FTQ souligne de plus qu'elle «doute de la pertinence des projets visant des territoires plus éloignés, couvrant par exemple les villes de Drummondville et de Victoriaville».

À l'exception de la périphérie de Bécancour, la région du Centre-du-Québec connaît déjà une situation économique prospère et n'a pas besoin d'un soutien supplémentaire à la diversification, a argué le leader syndical.

Pour la FTQ, l'effort de diversification devrait être restreint aux environs de Trois-Rivières et de Bécancour.

Et pour assurer la vitalité économique de la région, la centrale syndicale y est allée de sa proposition: le développement d'un monorail électrique, d'abord entre Montréal et Québec, puis entre les diverses régions.

Une coopérative, Trens Québec, a été créée et sollicite des appuis aux municipalités pour demander un prêt au gouvernement. Ce projet d'envergure, selon M. Arsenault, pourrait être réalisé dans le secteur Bécancour - Trois-Rivières, une localisation stratégique entre Montréal et Québec.

Mais le dernier mot en cette matière appartient à la Table de diversification économique, composée d'une dizaine de leaders régionaux, qui soumettra ses recommandations à la fin du mois de mars sur les orientations à donner au fonds de 200 millions $.

Laissée sur les lignes de côté, la FTQ critique l'absence, autour de cette table, des milieux syndicaux, sociaux et communautaires.

«Nous aurions espéré que le nouveau gouvernement, qui a tant décrié l'exclusion des groupes de la société civile sous le régime libéral de la dernière décennie, saisisse une occasion telle que la création de la Table de diversification économique pour mettre fin à cette pratique», ont soulevé les représentants de la FTQ dans leur mémoire.

En après-midi, la vaste nébuleuse de groupes environnementaux «Sortons le Québec du nucléaire» est venue plaider en faveur d'un démantèlement rapide du complexe Gentilly _ sur une période de 20 ans plutôt que 50, comme le prévoit Hydro-Québec.

«Le chantier d'une génération», a déclaré le directeur général de Nature Québec, Christian Simard, évoquant les avantages, pour l'activité économique de la région, d'accélérer les processus de déclassement et de démantèlement des installations nucléaires.

La ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, a dit trouver la suggestion intéressante mais a ajouté un bémol: il faudra bien se débarrasser des déchets nucléaires et le Canada ne dispose toujours pas d'un site à cet effet.

En tombée de rideau, la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN) _ l'organisme fédéral qui réglemente l'utilisation de l'énergie nucléaire et émet les permis _ a indiqué qu'il appartenait à Hydro-Québec de définir le calendrier du démantèlement de Gentilly-2.

«Est-ce que le démantèlement ou le déclassement pourrait aller plus vite? C'est à Hydro-Québec de décider de la procédure. C'est eux qui proposent et c'est nous qui évaluent», a dit le vice-président, Ramzi Jammal.

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