Exploitation de l'eau au Québec : les spécialistes réclament une vision

Publié le 27/10/2010 à 06:41, mis à jour le 27/10/2010 à 09:32

Exploitation de l'eau au Québec : les spécialistes réclament une vision

Publié le 27/10/2010 à 06:41, mis à jour le 27/10/2010 à 09:32

En priorité, ce dernier conseille de mieux connaître la disponibilité de la ressource, mieux connaître la demande et les impacts de son utilisation sur cette ressource, et la création d’institutions ayant les moyens et le pouvoir d’agir sur son développement présent et futur.

Abondant dans le même sens, M. Olechnowicz soutient qu’une fois la question du potentiel de développement réel connu, le Québec sera en mesure de se demander «ce qu’il veut en faire et ce qu’il devrait faire pour y parvenir».

Abondant dans le même sens, Jean Simon, président Métal Primaire, de Rio Tinto Alcan, affirme que le Québec se doit de se donner les outils pour agir avec cohérence en la matière. «Si on veut développer davantage cette ressource, il faudrait à tout le moins le faire avec une vision», a-t-il ajouté.

La maîtrise de l’eau; pas si certaine...

Le président de Cima+ a prédit qu’à défaut de s’intéresser au sujet de lui-même maintenant, un jour ou l’autre, pas si lointain, la province se verra confrontée aux demandes de pays moins nantis en la matière. «Si nous disposons par exemple de 10% de l’eau douce de la planète, on ne pourra pas infiniment éviter de la partager», prévient-il.

«Quelle réaction devra alors avoir le Québec?, demande-t-il. Il faut en parler.» Car, surprise, une telle demande pourrait très bien venir plus rapidement du centre des États-Unis que de pays en voie de développement, confrontés à la famine.

Tenante d’une eau naturelle libre de toute exploitation, la sociologue de l’environnement, Louise Vandelac de l’UQAM, en a jouter, mettant en garde les participants du Forum devant le manque protection que les accords commerciaux actuels -celui de l’ALENA au premier chef- confèrent au Québec en matière de «maîtrise d’eau».

«Nous n’en parlons pas. Mais notre capacité de gestion de notre eau est sérieusement compromise», a-t-elle prévenu. Tant et si bien que loin de devenir le client que d’aucuns imaginent, les États-Unis pourraient très bien, et de plein droit, venir s’abreuver un jour à même des cours d’eau qu’on croirait être nôtres.

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