En se serrant la ceinture, Transcontinental améliore sa rentabilité

Publié le 13/03/2024 à 09:56, mis à jour le 13/03/2024 à 13:02

En se serrant la ceinture, Transcontinental améliore sa rentabilité

Publié le 13/03/2024 à 09:56, mis à jour le 13/03/2024 à 13:02

Par La Presse Canadienne

La société a dévoilé un bénéfice net de 13,9 millions de dollars. (Photo: 123RF)

Malgré les vents contraires, l’imprimeur et emballeur Transcontinental est parvenu à améliorer sa rentabilité grâce aux réductions de coûts.

La société montréalaise doit affronter un contexte défavorable en raison d’un ralentissement de la demande dans le segment de l’emballage et du déclin structurel de l’impression, particulièrement dans le secteur des magazines et de la presse écrite.

Transcontinental a tout de même amélioré sa rentabilité au premier trimestre clos le 28 janvier grâce à ses efforts de réduction des coûts. L’entreprise a dévoilé un bénéfice supérieur aux attentes, malgré des revenus inférieurs aux prévisions.

«Nous avons connu un solide premier trimestre malgré des conditions de marché toujours difficiles», résume le président et chef de la direction, Thomas Morin, lors d’une conférence téléphonique, mercredi, pour discuter des trimestriels.

En décembre, Transcontinental avait annoncé un programme «ambitieux» afin de trouver entre 20 et 40 millions de dollars (M$) d’économies récurrentes sur deux ans. L’entreprise espère également tirer 100M$ de la vente d’actifs.

M. Morin a précisé que la société avait commencé à se pencher sur les usines «sous-performante», sur les coûts fixes et sur le coût de produits vendus. «Nous avons eu un bon départ. Nous sommes en ligne avec notre plan.»

La société a dévoilé un bénéfice net de 13,9M$, comparativement à un bénéfice de 1M$ à la même période l’an dernier. Le bénéfice ajusté dilué par action est de 43 cents.

Les revenus, pour leur part, reculent de 3,9% à 680,4M$ en raison d’une baisse des volumes dans le secteur de l’impression et «dans une moindre mesure» dans le secteur de l’emballage.

Avant la publication des résultats, les analystes anticipaient des revenus de 692M$ et un bénéfice ajusté dilué par action de 32 cents, selon la firme de données financières Refinitiv.

«La rentabilité était supérieure aux attentes tandis que les efforts de l’entreprise pour réduire ses coûts dans le segment emballage commencent à contribuer de manière notable à la croissance des bénéfices», estime l’analyste de Banque Scotia, Maher Yaghi.

L’analyste s’attend à ce que l’année 2024 soit «une année de redressement» pour l’entreprise. «La réduction de la volatilité des bénéfices et une amélioration des marges commence à porter fruit.»

«Nous croyons que le secteur de l’emballage a un bon potentiel haussier. Si nous ne nous attendons pas à une grande acquisition à court terme, nous croyons qu’une acquisition pourrait être une avenue de croissance à partir de 2025.»

D’ailleurs, la réduction de la dette de Transcontinental la met dans une meilleure posture pour utiliser ses flux de trésorerie à d’autres fins comme une acquisition ou une augmentation du dividende. La direction estime que les seuils d’endettement ont été ramenés à un certain seuil de confort.

Ce ratio était de 2 fois le bénéfice d’exploitation avant amortissement ajusté à la fin du premier trimestre, comparativement à 2,63 l’an dernier.

La direction n’a toutefois pas profité de cet allègement pour augmenter le dividende des actionnaires. «Nous pensions qu’une petite augmentation du dividende pourrait avoir lieu, mais il n’y en a pas eu tandis que l’attention semble porter sur la réduction de la dette», constate l’analyste de Financière Banque Nationale, Adam Shine.

Le chef des finances, Donald LeCavalier, a dit que la direction ne s’était pas donné une cible fixe à partir de laquelle elle ralentirait le remboursement de la dette et envisagerait d’autres utilisations pour ses flux de trésorerie.

M. LeCavalier a donné en exemple le bilan de l’entreprise lorsqu’elle avait annoncé l’acquisition de Coveris en 2018 pour l’équivalent d’environ 1,72 milliard de dollars (G$). «Nous n’avions presque aucune dette et nous étions très heureux d’être dans cette posture à l’époque.»

L’action de Transcontinental gagne 65 cents, ou 4,57%, à 14,88$ à la Bourse de Toronto en avant-midi.

Stéphane Rolland, La Presse Canadienne

 

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