Des experts du Département de l'Énergie (DOE) des États-Unis analyseront la consommation énergétique d'une douzaine d'installations industrielles chinoises et feront ensuite des recommandations pour améliorer leur efficacité Alors que le secteur de l'industrie est responsable de 70 % de la consommation d'énergie en Chine, cette nouvelle initiative pourrait avoir des répercussions importantes si elle fait boule de neige. Le DOE et le gouvernement chinois ont en effet annoncé la semaine dernière une entente prometteuse. Des équipes d'experts américains visiteront entre huit et douze usines chinoises, ces entreprises devant faire partie du TOP 1000 des plus grandes consommatrices d'énergie au pays pour se qualifier. Elles doivent également posséder un minimum de capital qu'elles pourront investir à court terme afin de réaliser les recommandations des experts du DOE. Ce pré requis n'est toutefois pas chiffré. Enfin, les installations chinoises doivent également mobiliser une équipe technique de leur côté afin que des gens soient formés sur place et puissent ensuite effectuer des évaluations écoénergétiques poussées et réaliser les recommandations. Le gouvernement américain précise qu'il déboursera tous les frais touchant son effectif ainsi que les programmes et matériels nécessaires. Des comparaisons seront également effectuées entre des entreprises du même secteur en Chine et aux États-Unis, comme dans l'acier, la pétrochimie ou le ciment, précise le DOE. Une comparaison des politiques et standards fédéraux, régionaux et locaux auront également lieu entre les pays, toujours dans le même but, économiser de l'énergie. Cette nouvelle entente peut surprendre car elle s'inscrit dans des relations sino-américaines relativement tendues, notamment dans les sphères commerciales et militaires. Une collaboration accrue pourrait mener à un ralentissement de l'augmentation de la pollution atmosphérique et des émissions de GES en Chine, qui devrait bientôt rattraper les États-Unis et devenir le plus important émetteur au monde. Parallèlement, le DOE souligne explicitement l'opportunité pour les entreprises américaines de profiter de cette entente pour exporter leurs technologies moins polluantes vers la Chine. Enfin, le DOE souligne à quel point le même genre d'initiatives ont connu un succès récent aux États-Unis. Seulement depuis 2006, 344 installations industrielles ont ainsi été évaluées, ce qui a permis d'identifier des économies potentielles de 585 M$ et de 60 trillions de btu par année. Si ces mesures sont mises en œuvres, elles équivaudraient au retrait de 850 000 voitures de la route, précise l'agence gouvernementale. Pour aller plus loin : http://www.energy.gov/media/MOU-CHINA.pdf Entente Chine-USA http://www.greenbiz.com/news/news_third.cfm?NewsID=35919 GreenBiz