La trajectoire de l'ouragan Irene est demeurée la même samedi, ce qui signifie que la puissante tempête déversera sans aucun doute de fortes pluies et créera potentiellement des vents dangereux lorsqu'elle atteindra le Canada plus tard cette fin de semaine, ont indiqué des météorologues.
Le Centre canadien de prévision des ouragans (CCPO) de Halifax, en Nouvelle-Écosse, a indiqué que l'ouragan de catégorie 1 se situait au large de l'État américain de la Caroline du Nord, tôt samedi.
Irene devrait progresser vers le nord en suivant la côte Est des États-Unis pour ensuite traverser la région de Long Island, près de New York et l'État du Maine, tard dimanche, avant de pénétrer dans l'est du Canada sous forme de tempête tropicale.
Au dire de Peter Bowyer, météorologue du CCPO, les pluies devraient toucher le nord-ouest du Nouveau-Brunswick et la région des Cantons-de-l'Est tôt lundi, tandis que les zones à l'est de la tempête seront sujettes aux vents les plus puissants.
La majeure partie des précipitations pourraient tomber en l'espace d'une période de deux à quatre heures.
"Ceci est bien entendu un énorme problème pour les inondations éclair potentielles ou l'aquaplanage si vous êtes en train de conduire pendant ce temps", a déclaré M. Bowyer.
Irene ne devrait ainsi pas toucher le Québec avec la force d'un ouragan, mais des rafales d'une vitesse allant jusqu'à 100 km/h pourraient balayer Montréal dimanche, et des pluies torrentielles pourraient causer des inondations en début de semaine dans l'est de la province.
Des marées anormalement fortes sont aussi possibles en Gaspésie si l'arrivée d'Irene coïncide avec la marée haute.
Montréal, l'Estrie, la Mauricie, la Beauce, Québec, Charlevoix, le Bas-Saint-Laurent, la Gaspésie, Bellechasse et la Côte-Nord sont les régions qui pourraient être les plus éprouvées, selon René Héroux, météorologue à Environnement Canada.
Jusqu'à 100 mm de pluie pourraient tomber sur l'Estrie, alors que 50 à 70 mm sont attendus ailleurs, selon M. Héroux.
"Lorsque nous avons des précipitations de l'ordre de 50 à 100 mm qui surviennent en quelques heures, il peut y avoir des cours d'eau qui peuvent gonfler de façon assez rapide", précise le météorologue.
Quant à Montréal, qui se trouve "en bordure" de la zone de précipitations, il est très difficile de prévoit exactement ce qui s'y déroulera, estimait M. Héroux, vers 14 h samedi.
"Brossard risque peut-être de recevoir beaucoup plus de précipitations que Laval. Montréal est tout juste en périphérie du système."
Par ailleurs, le ministre québécois de la Sécurité publique, Robert Dutil, doit tenir un point de presse à l'Hôtel de ville de Saint-Georges-de-Beauce, à 15 h dimanche après-midi, afin de faire le point sur le passage de l'ouragan dans la province.
Des dizaines de vols à destination de la côte Est américaine ont été annulés en partance des aéroports de Montréal, d'Ottawa, de Toronto et Halifax.
Air Canada a indiqué que des vols en provenance et en direction d'aéroports des provinces maritimes pourraient également être affectés par la tempête. Les voyageurs sont encouragés à vérifier, en ligne, la situation concernant leur vol avant de se diriger vers l'aéroport.
Le gouvernement fédéral a demandé aux Canadiens résidant ou voyageant sur la côte Est américaine de se fier aux directives locales concernant l'ouragan Irene.
