2010 sera parsemée d'embûches

Publié le 24/11/2009 à 07:19

2010 sera parsemée d'embûches

Publié le 24/11/2009 à 07:19

Par Olivier Schmouker

Les importations bénéficient de l'accélération de la demande. Photo : Bloomberg.

De plus en plus d’économistes commencent à tirer des sonnettes d’alarme pour 2010 : si reprise il y a, elle sera, au mieux, lente et parsemée d’embûches.

Au Québec, la reprise repose sur des bases fragiles, selon François Dupuis, vice-président et économiste en chef, et Benoît Durocher, économiste sénior, de Desjardins Études économiques. Par exemple, la confiance des ménages est repassée cet été sous sa moyenne depuis 1980, laquelle est de 75,4 points (2002 = 100 points). «Cela sème le doute quant à la capacité des consommateurs à remettre l’économie québécoise sur les rails», écrivent les deux analystes dans un rapport.

Du côté des entreprises, le portrait est négatif à plusieurs égards. La baisse des dépenses dans la construction non résidentielle, en particulier dans le secteur industriel, se poursuit. Les ventes des manufacturiers ont dégringolé en août et en septembre. Le secteur aéronautique traverse des turbulences. Etc.

En conséquence, les analystes de Desjardins prévoient que le produit intérieur brut (PIB) du Québec reculera globalement de 1,7% en 2009, à la suite d’une progression de 1 point de pourcentage au quatrième trimestre, pour ensuite prendre du mieux et croître de 1,8% en 2010.

Le Canada traîne de la patte

Il semble que le chemin à parcourir soit également ardu pour l’ensemble du Canada. L’année en cours devrait voir un recul du PIB canadien de 2,7%, et 2010, un retour à la croissance, de 2,1%, selon Desjardins. «La possibilité d’un autre léger recul du PIB durant le troisième trimestre ne peut pas être totalement écartée, ce qui reporterait la reprise économique au quatrième trimestre», est-il écrit dans le rapport.

Pourquoi le Canada traîne-t-il ainsi de la patte, alors que les Etats-Unis sont, eux, techniquement sortis de la récession cet été? C’est, entre autres, que la production de l’économie canadienne demeure ralentie par la poursuite de la correction des stocks des entreprises ainsi que par une vive détérioration du solde commercial.

«Il faut dire que le dollar canadien continue de s’apprécier, ce qui mine la compétitivité des entreprises exportatrices, et que l’accélération de la demande intérieure entraîne une hausse des importations», estiment MM. Dupuis et Durocher.

Une économie mondiale encore vulnérable

Même si les ministres des Finances et les dirigeants des banques centrales des pays du G-20 ont récemment réitéré leurs engagements à poursuivre les mesures de relance jusqu’à ce que la reprise économique soit assurée, des signes d’inquiétude apparaissent à droite et à gauche.

Le dernier en date provient de Dominique Strauss-Kahn, le directeur général du Fonds monétaire international (FMI), qui a dit craindre que la collaboration entre États née de la crise ne se dissolve sous peu. «Nous devons garder allumée la flamme de la coopération internationale», a-t-il lancé lors d’une conférence tenue à Londres, en martelant qu’il ne fallait pas arrêter tout de suite les mesures d’aides sectorielles.
«Le pire a probablement été évité, et nous pouvons tous pousser un soupir de soulagement collectif, mais l’économie mondiale est encore hautement vulnérable. Nous pouvons limiter le risque de nouvelles tempêtes, en choisissant les bonnes politiques et en maintenant la collaboration entre États», a-t-il dit.

PLUS : Consultez le rapport de Desjardins (PDF)

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