Le pétrole se stabilise à New York et à Londres après de fortes chutes

Publié le 17/10/2014 à 15:21

Le pétrole se stabilise à New York et à Londres après de fortes chutes

Publié le 17/10/2014 à 15:21

Par AFP

Les prix du pétrole ont fini en légère hausse vendredi à New York et à Londres, se stabilisant après de très fortes chutes depuis la mi-juin, dans un marché rassuré par de bons indicateurs américains et une bonne demande en essence.

Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en novembre a grignoté 5 cents, à 82,75 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

Lire Jusqu'où chutera le prix du pétrole

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre, dont c'était le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, a fini à 86,16 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 34 cents par rapport à la clôture de jeudi.

"Le marché a souffert de mouvements de ventes excessifs cette semaine et alors que l'économie américaine a rassuré vendredi", les prix se stabilisent, a relevé Carl Larry, de Oil, Outlooks and Opinion.

Le moral des ménages a connu une hausse inattendue en octobre, selon une première estimation publiée par l'Université du Michigan, et dans l'immobilier, les mises en chantier de logements ont rebondi comme attendu en septembre.

Plombés par de vives craintes sur la vigueur sur fond de croissance économique mondiale morose et de l'envolée de la production pétrolière américaine notamment, les prix ont perdu environ 22% de leur valeur à New York et 25% à Londres depuis leur pic de la mi-juin.

En plein essor de la production d'hydrocarbures non-conventionnels (schiste), les États-Unis ont ainsi produit 8,951 millions de barils par jour (mbj) la semaine dernière, soit un record depuis juin 1985. Même s'ils ne l'exportent pas, cela déséquilibre le marché mondial en forçant leurs anciens fournisseurs à trouver d'autres débouchés sur un marché déjà bien approvisionné.

"Les prix du pétrole ont glissé trop vite, trop tôt", a estimé Jeffrey Curie, qui dirige la recherche sur les matières premières au sein de la banque Goldman Sachs à New York, dans un rapport.

Selon lui, "la +surabondance+ de l'offre (par rapport à la demande) n'est pas encore là mais elle existe dans les anticipations" des investisseurs qui misent sur une conjoncture mondiale molle et une consommation pétrolière en berne.

Or la demande en énergie risque de bénéficier à court terme, selon lui, de la chute des prix, qui rend les produits pétroliers plus attractifs pour les consommateurs.

"Nous estimons que pour tout déclin de 10% des prix du brut, la demande progresse de 0,15%", souligne le rapport.

En outre, "la vigueur de la demande en essence aux Etats-Unis, dont a fait état le Département américain de l'Energie (DoE) jeudi montre que les gens conduisent, qu'ils partent faire des courses", qu'ils consomment, a relevé Carl Larry.

Les stocks d'essence ont plongé de 4 millions de barils la semaine prochaine, soit plus qu'attendu, malgré la cadence toujours élevée du rythme de production des raffineries.

"Il y a une bonne chance que l'aspect +demande+, trop longtemps négligé face à l'abondance de l'offre, regagne en importance à l'approche de l'hiver", selon M. Larry.

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