La manne olympique n'attire pas que les grands acteurs. De petites entreprises, comme la québécoise Underworld Skateboard, qui vend des articles et des vêtements de planche à roulettes, compte bien profiter des retombées de l'événement.
Alex Bastide, son jeune pdg de 33 ans, déménageait sa boutique vancouvéroise dans de nouveaux locaux, lors de notre passage en décembre.
Toutefois, pendant les Jeux, son ancienne et sa nouvelle boutiques seront toutes deux ouvertes dans Granville Street. L'arrivée dans ce quartier de la Canada Line - le métro de Vancouver -, à laquelle 16 stations ont été ajoutées l'été dernier en prévision des Jeux, devrait entraîner un trafic accru durable dans ce secteur en voie de revitalisation. " Tout le monde rénove, la rue va exploser ", dit-il, enthousiaste.
Des prêts difficiles à obtenir
Les Jeux arrivent à point, car 2009 a été coriace. La récession a durement touché la Colombie-Britannique : l'économie y est beaucoup plus dépendante du secteur privé et des sièges sociaux d'entreprises qui ont licencié beaucoup de personnel, explique Alex Bastide. " C'est extrêmement difficile ", dit le pdg, très critique des banques qui ne prêtent plus aux petites entreprises. Seule la Banque de développement du Canada (BDC) a accepté de lui octroyer une aide financière. Pour le reste, il dépend de ses marges de crédit et de ses emprunts personnels.
Prospérer dans la californie canadienne
C'est une culture californienne, hippie par moments et axée sur le plein air, le bien-être physique et spirituel, qui a mené Alex Bastide à choisir Vancouver il y a quatre ans comme deuxième ville d'implantation d'une boutique après Montréal.
" La Colombie-Britannique, c'est ce qui correspondait le plus à mes désirs, sans devoir obtenir un visa et changer de pays ", nous confie-t-il dans un sympathique resto de Granville Street.
Si ce n'était du temps pluvieux, la Colombie-Britannique, grâce à la proximité de la mer et des montagnes, serait même mieux selon lui que la Californie, où la culture du skateboard qu'il chérit est née.
Tandis que Montréal ne compte que deux ou trois skateparks, on en recense pas moins de 60 autour de Vancouver, souligne M. Bastide, qui porte une casquette et des chaussures de skater, mais qui interrompt fréquemment l'entrevue pour consulter son BlackBerry.
