Invité par l'Association des MBA du Québec afin de parler d'éthique en affaires, Robert Dutton a mentionné à de nombreuses reprises que c'était la confiance, ou plutôt le manque de confiance, qui avait fait dérailler l'économie et le système financier.
« Quand il y a rupture, de confiance, notre système paralyse, a souligné Robert Dutton dans son discours. Cela a été le cas en septembre et en octobre dernier. Mais cela a été le cas dans toutes les crises financières depuis les débuts du capitalisme moderne, au seizième siècle. Chaque fois une rupture de confiance a déclenché la crise. »
Selon lui, l'économie québécoise a été relativement épargnée par la crise et devrait bénéficier des mesures de crédits d'impôts à la rénovation mis en place par les deux paliers de gouvernement durant les derniers budgets. Il dénonce d'ailleurs le pessimisme avec lequel ont été accueillis les nouveaux programmes gouvernementaux.
« Mais les mesures gouvernementales ne sont pas banales, on a été durs sur les programmes gouvernementaux, soutient-il. Les gens ne comprennent pas ces programmes et croient qu'ils ne sont pas bons, mais ils ont beaucoup d'avantages à utiliser ces programmes gouvernementaux. »
La crise économique actuelle devrait toutefois laisser des traces dans le commerce au détail québécois. Le secteur de la rénovation, où œuvre Rona, traverserait actuellement une aire de changement semblable à celle des années 1990 lors de l'arrivée des grandes surfaces.
« La crise économique devrait encourager commerçants indépendants à abandonner le marché, à cause de l'économie, mais également à cause du manque de relève, prédit Robert Dutton. Selon nos estimations de 20 à 30% des indépendants devraient quitter le marché d'ici 5 ans. »