«J’ai consacré des semaines de travail à ce projet et investi pas moins de 10 000$ jusqu’à maintenant. Je peux vous dire que c’est impossible de s’enrichir en vendant des t-shirts.»
Son principal but, dit-il, est «d'assurer la diffusion de l’image du carré rouge» et de «permettre à la majorité silencieuse du Québec d’exprimer son appui». Car le carré rouge, soutient le site web de l’entreprise, n’est plus associé qu'à la lutte contre l’augmentation des frais de scolarité. Pour Carré rouge solidarité, le carré signifie maintenant plus largement «le droit à l'éducation supérieure pour tous et la reconnaissance de la place des jeunes dans la société que nous voulons bâtir ».
Pour l’heure par contre, la vente de t-shirts ne prévoit aucun partage de bénéfices avec cette jeunesse et les associations étudiantes, encore réfractaires aux propositions d’affaires de Carré rouge solidarité. «J’ai essuyé une fin de non recevoir de la part des étudiants. Si d’autres (des humoristes) ont vu leur apport jugé trop sexiste, je comprends qu’on juge ma proposition trop mercantile», s’attriste le fonctionnaire, devenu homme d’affaires.
Mais l’ancien étudiant en science politique de l’UQAM, aujourd’hui inscrit à temps partiel au DEC en arts plastiques du Collège Edouard-Montpetit, ne perd pas espoir de parvenir à travailler avec le mouvement étudiant, à qui il offre un tarif spécial sur l’achat de ses polos et t-shirts. «Après, rien ne les empêcheraient des les revendre avec profits pour payer leur mouvement», dit-il.
Mais récupérer le symbole du carré rouge pour financer leurs activités semble pour le moment le cadet de leurs priorités.