Les actionnaires doivent-ils s’attendre à ce que Dollarama leur retourne plus d’argent? C’est cette question qui a le plus suscité la curiosité des analystes lors de la conférence téléphonique du détaillant montréalais, mercredi.
La direction a commenté les résultats du quatrième trimestre de son exercice 2012 terminé le 29 janvier. Dollarama a dépassé les attentes et augmenté son dividende de 22%. Vers 12h30, le titre prend plus de 7% à 51,95$. Lire notre texte:Dollarama dépasse les attentes et augmente son dividende
Durant l’appel, Brian Morrisson de Valeurs mobilières TD a mentionné que, d’ici la fin de l’exercice 2013, la société aurait des liquidités suffisantes pour verser un «satané» dividende. Avant l’augmentation du dividende annoncée, le rendement du dividende était de 0,7% à la fermeture de mardi.
Michael Ross, chef de la direction financière, a tempéré les attentes des analystes. Il a rappelé que Dollarama «restait une histoire de croissance» et que l’entreprise voulait conserver sa «flexibilité». «Nous avons aussi un conseil d’administration très prudent», a-t-il ajouté.
M. Ross a tout de même donné des indications sur trois utilisations possibles des liquidités : le rachat d’actions, l’augmentation du dividende et le remboursement anticipé de dettes.
En versant un dividende, la société veut envoyer le message qu’elle est confiante pour l’avenir même si elle concentre ses énergies à la poursuite de la croissance de ses activités. «Le programme d’achat est une option à plus court terme», a dit M. Ross sans élaborer davantage.
Pour ce qui est des dettes, M. Ross a reconnu qu’avec le faible coût d’emprunt, la société est moins «pressée» de les rembourser qu’elle n’a pu l’être dans le passé. À un autre analyste, il a cependant mentionné que la société ne devrait pas avoir à payer de pénalité si elle remboursait ses dettes plus rapidement.
Prix et cartes-cadeaux
Le pdg Larry Rossy a aussi mentionné qu’il n’avait pas l’intention d’augmenter le pourcentage de produits vendus à un prix supérieur à un dollar. Environ 50% des produits se vendent à un prix supérieur à un dollar.
«Ce niveau s’est stabilisé, répond-il. Nous ne regardons pas cette donnée quotidiennement. Nous n’avons pas de plan d’augmenter cette part à 55%, par exemple. Pour déterminer les prix, nous nous guidons sur notre philosophie qui est d’offrir de la valeur aux consommateurs.»
Sur l’inflation, M. Rossy a dit qu’il serait surprenant que le prix des biens baisse avec l’inflation en Chine. Il a cependant vanté l’historique de son entreprise à gérer les coûts.
Pour l’implantation des cartes-cadeaux, Stéphane Gonthier, chef de l’exploitation, est resté discret. «Mes commentaires seront minces, s’excuse-t-il. Nous sommes très satisfaits, et la réponse des clients fut meilleure qu’attendu.»
