Dans une étude publiée jeudi, le C.D Howe Institute invite le gouvernement à revoir le rôle de la Banque du Canada à l’expiration de l’accord entre le ministère des finances et la Banque du Canada en 2011.
Pour le C.D Howe Institute, le mandat de la Banque du Canada devrait comprendre de manière explicite son rôle de banquier de dernier ressort. Cette mission s’ajoute à celle déjà connue d’organisme de maîtrise de l’inflation.
La banque centrale devrait être prête à en gérer de l’éclatement des bulles spéculatives en jouant le rôle de banquier de dernier recours. «Cette responsabilité est complémentaire au contrôle de l’inflation», affirme le C.D Howe Institute.
Quant à la prévention contre l’émergence de bulles spéculatives, elle échappe au contrôle de la banque centrale et revient plutôt aux organismes de régulation des secteurs d’activité. «Les politiques conventionnelles de lutte contre l’inflation ne sont pas en mesure de les prévenir les bulles spéculatives qui sont spécifiques à certains secteurs», estiment les chercheurs David Laidler et Robin Banerjee.
Loin de minimiser le rôle de la lutte contre l’inflation qui revient à la Banque du Canada, le C.D Howe Institute recommande de renforcer la limite supérieure de la fourchette de hausse des prix. Il recommande aussi d’établir des cibles en termes de hausses de prix plutôt qu’en termes de niveau absolu des prix.
C.D Howe : redéfinir le rôle de la Banque du Canada
Publié le 18/12/2008 à 00:00
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