Vers une récession modérée au Canada

Publié le 09/01/2009 à 00:00

Vers une récession modérée au Canada

Publié le 09/01/2009 à 00:00

Par Olivier Schmouker

C’est du moins ce qui ressort d’un sondage mené par Watson Wyatt dans le cadre de son Enquête canadienne annuelle sur les prévisions économiques.

Les experts interrogés estiment que l’évolution du produit intérieur brut (PIB) réel aux États-Unis s’établira à -0,5% (valeur médiane) en 2009, et que celle du PIB réel canadien se situera autour de zéro (0,1%). Pour qu’un pays soit officiellement en récession, il faut que l’évolution de son PIB soit négative durant deux trimestres consécutifs.

Le taux de chômage au Canada devrait, quant à lui, dépasser les 7% cette année, mais il sera bien inférieur aux sommets de plus de 10% qui avaient été atteints au début des années 80 et 90.

En raison de la faible demande en pétrole en période de ralentissement économique mondial, trois experts sur quatre (75%) prévoient que les prix du pétrole demeureront inférieurs à 80 dollars américains le baril en 2009, pour ensuite augmenter à moyen (2010 à 2013) et à long (2014 à 2023) terme. La moitié (52%) estiment que les prix du pétrole à long terme seront supérieurs à 100 dollars américains le baril.

Dans le même ordre d’idées, ils s’attendent à une appréciation du huard par rapport au billet vert à moyen et à long terme, à mesure que les prix des marchandises, y compris ceux du pétrole brut, augmenteront. Si la moitié (47%) des experts jugent que le dollar canadien demeurera sous la barre des 85 cents US cette année, la majorité d’entre eux prévoient une appréciation au-dessus de 90 cents US à moyen et à long terme (65 et 60%, respectivement).

Personne ne sait ce que va faire la Bourse de Toronto en 2009

En l'absence de risques d’inflation et en présence de marchés du crédit qui demeurent serrés, les experts considèrent que le taux d'intérêt de référence de la Banque du Canada se maintiendra au creux record de 1,5%, et que des hausses graduelles sont à prévoir, mais seulement après 2009.

«Malgré des taux d’intérêt remarquablement bas, les investisseurs qui recherchent des éléments d’actif sûrs se tourneront vers les obligations d’État et les instruments du marché monétaire, du moins à court terme», explique Jean-Jacques Chouinard, chef de la pratique de gestion de l’actif, Est du Canada, de Watson Wyatt.

«Les faibles taux d’intérêt n’offrent aucun répit aux caisses de retraite. Par contre, ils favoriseront la reprise économique à mesure que les entreprises recommenceront à investir dans la production et la livraison de leurs produits en 2009, ce qui stimulera un certain redressement des marchés boursiers plus tard cette année», poursuit-il. 

Quant aux prévisions pour la Bourse de Toronto, aucune tendance n’émerge. Les experts interrogés ont des visions radicalement différentes. Si plus de 10% d’entre eux prévoient d’autres fléchissements de l’indice S&P/TSX, plus d'un tiers (38%) s’attendent à une correction importante d'au moins 10%.

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