Malgré la crise économique, les deux hommes estiment qu'il est plus que jamais pertinent d'investir dans ce domaine de la mode, mais en misant sur la créativité et la commercialisation.
"Il faut toujours garder le cap sur nos axes stratégiques, sur nos créneaux d'excellence, sur nos grappes industrielles, parce que c'est ça la direction du développement économique", a commenté le ministre Bachand.
"Ce n'est pas soudain au contraire, c'est cette concertation qu'on a mise en place il y a déjà deux ans qui a donné cette stratégie mode qui augmente les événements, qui pousse le design. A travers cette crise, où il y a encore 92 pour cent des Québécois qui travaillent, je pense qu'on peut bâtir nos forces et gagner dans les marchés de demain."
Montréal ne se fait pas d'illusion et ne s'imagine pas qu'elle va concurrencer Paris, Milan ou New York, a admis le maire Tremblay, au cours d'une rencontre avec la presse pour annoncer cette stratégie baptisée "Montréal style libre". Montréal veut plutôt "se distinguer" en développant ses créneaux particuliers.
La somme de 2,4 millions $ servira sous quatre aspects: développer une identité visuelle propre à Montréal pour les détaillants de la mode et les exportateurs; faire mieux connaître la mode montréalaise sur le web; appuyer les événements mode existants et en encourager d'autres; créer un Bureau de la mode et du vêtement et en faire un guichet unique en la matière.
"Déjà dans un salon comme celui-ci, il y a une vingtaine d'acheteurs internationaux qui viennent ici grâce à ce financement-là", soit les 82 millions $ déjà annoncés. "Mais il y en a 25 autres qui viennent maintenant à leurs propres frais. Donc graduellement, on bâtit cet événement", a souligné le ministre Bachand.
La stratégie de l'industrie québécoise de la mode et du vêtement avait été adoptée par le gouvernement du Québec il y a environ un an et demi et avait été dotée de 82 millions $ sur trois ans.
La somme de 2,4 millions $ vaut aussi pour trois ans et s'ajoute à cette somme globale de 82 millions $. Elle a été puisée par Montréal dans l'enveloppe qu'elle a reçue pour sa stratégie de développement plus générale.