Transat: d'autres investisseurs québécois que PKP d'intéressés

Publié le 06/04/2021 à 14:00

Transat: d'autres investisseurs québécois que PKP d'intéressés

Publié le 06/04/2021 à 14:00

Par La Presse Canadienne

(Photo: 123RF)

Le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, a laissé entendre mardi que d’autres investisseurs québécois que Pierre Karl Péladeau ont manifesté de l’intérêt envers Air Transat (TRZ).

Il avertit d’ailleurs que l’aide éventuelle de son gouvernement pour soutenir le transporteur aérien québécois sera étroitement associée à un actionnariat québécois.

La dissolution de l’entente d’achat de Transat par Air Canada, à la suite du refus de la Commission européenne d’endosser la transaction, laissait jusqu’ici trois acheteurs potentiels connus, soit le propriétaire de Québecor, Pierre Karl Péladeau, la compagnie aérienne WestJet et le transporteur Air France/KLM, ou une combinaison de deux ou trois de ces investisseurs.

 

« Il y a beaucoup de monde »

Participant à une conférence de presse sur des investissements en numérisation des petits commerces, mardi matin, M. Fitzgibbon a dit avoir eu « des discussions avec différentes personnes. Il y a beaucoup de monde, il y a toujours du monde intéressé quand tu as une situation comme celle-ci ».

Pour lui, « il est clair que nous préférons une solution québécoise », a-t-il affirmé à plus d’une reprise. « On aimerait que la compagnie demeure, siège social au Québec, les emplois au Québec. Une détention québécoise. Ce scénario nous plaît beaucoup et nous voulons participer. »

« Plus l’actionnariat va être québécois, plus le gouvernement va être, évidemment, prêt à aider. (…) Notre appétit pour aider Transat va être modulé avec la détention québécoise. »

Pierre Fitzgibbon a toutefois été clair sur un point: pas question pour Québec de devenir propriétaire de Transat.

« Je peux vous confirmer que si le gouvernement devient actionnaire de Transat, ça va être une détention minoritaire. Pour moi l’important n’est pas l’actionnariat du gouvernement, mais plutôt la structure du capital. On comprend le problème de liquidités, les besoins pour la période d’hémorragie qui va durer malheureusement encore 12 à 18 mois. Dans ce contexte-là, le rôle du gouvernement est d’avoir des liquidités sur une base d’un plan d’affaires solide (de la direction). Cette crédibilité du plan est la pierre angulaire sur laquelle nous allons nous appuyer. »

 

Toujours en attente d’Ottawa

Par contre, avant toute chose, il attend de voir ce que fera Ottawa.

« L’apport du gouvernement fédéral sur le programme d’aide aux compagnies aériennes, on l’attend. Ça va être le premier élément important pour la restructuration. »

Présente à ses côtés, la ministre fédérale du Développement économique, Mélanie Joly, a rappelé qu’Ottawa avait été là pour soutenir le secteur automobile en 2008 et que l’intention était la même aujourd’hui face au secteur aérien qui « fait face à sa plus grosse crise depuis sa naissance après la Deuxième Guerre mondiale ».

Mme Joly est cependant demeurée vague sur les intentions du fédéral, tout en précisant que celui−ci étudie des solutions à la carte.

« Les entreprises aériennes au Canada, de Transat à WestJet à Air Canada, ne font pas face à un même défi et c’est pour ça qu’il faut avoir une négociation avec chacune de ces entreprises-là. » 

Le débat entourant le remboursement des voyageurs cloués au sol par la pandémie semble toujours être la pierre d’achoppement de ces négociations, toutefois.

« Il y a plusieurs centaines, en fait des milliers de personnes qui n’ont pas été remboursées au cours des derniers mois lorsqu’elles ont acheté des billets d’avion et on a toujours dit que c’était important. Donc chaque négociation va devoir tenir compte de ces différentes conditions. Ça va nous faire plaisir, dans les circonstances, de protéger l’intérêt des consommateurs, mais aussi les intérêts des employés et au final l’intérêt des payeurs de taxes », a-t-elle précisé, ajoutant que Transat est présentement en négociation avec Ottawa pour obtenir de l’aide.

 

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