À Chatellerault, dans la Vienne, les 366 salariées de New Fabris, en liquidation judiciaire, veulent que les principaux clients de l’entreprise, les constructeurs automobiles Peugeot et Renault, déboursent 30 000 euros par personne en guise d’indemnité. En cas de refus, l’explosion de l’usine est programmée pour le 31 juillet.
«Les bouteilles de gaz sont dans l'usine. Tout est prévu pour que ça saute», a lancé dimanche Guy Eyermann, délégué du syndicat CGT et secrétaire du conseil d’entreprise, de New Fabris.
«On ne va pas attendre que Peugeot et Renault récupèrent les pièces en stock et les machines encore dans l'usine. Si nous, on n'a rien, eux n'auront rien du tout», a-t-il poursuivi.
La menace est prise au sérieux, même si des porte-paroles de Peugeot et de Renault ont d’ores et déjà indiqué qu’ils ne plieraient pas aux exigences des licenciés de New Fabris. Du côté du gouvernement, il est prévu que des représentants du ministère de l’Emploi accueille à Paris des salariés en colère, le 20 juillet.
Fondée en 1947 par Eugène et Quentin Fabris, l'entreprise New Fabris était au départ un petit atelier de mécanique qui fabriquait des arbres à came de machines à coudre. Elle s'est ensuite développée et diversifiée. Elle a compté jusqu'à 800 salariés au début des années 90.
Avec PC.