Ottawa retombe dans le rouge dès l’année qui se termine le 31 mars. Il s’agit d’une première depuis 1996-1997. Le déficit prévu est de 1,1 milliard cette année. Puis, il explose à 33,7 milliards, en 2009-2010 et à 30 milliards, en 2010-2011.
La raison ? Le gouvernement s’attend à une contraction de 2,7 % de l’économie l’an prochain. Il s'agit d'un scénario beaucoup plus noir que ce que prévoient les économistes du secteur privé, qui tablent plutôt sur un recul de 1,2 % de l’économie.
Par la suite, le gouvernement prévoit un retour graduel à l’équilibre d’ici 2013-2014. Entre-temps, la dette fédérale aura cumulé à 542 milliards en 2012-2013.
Pour Simon Prévost, vice-président Québec de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante, le gouvernement entend détruire en quatre ans tous les efforts de réduction de la dette entrepris depuis 1997.
Même inquiétude du côté du Conseil du patronat du Québec qui exhorte le gouvernement à tout mettre en œuvre pour que le Canada ne retourne pas à l’ère des déficits chroniques des années 1970 et 1980.
Exprimée en pourcentage au produit intérieur brut du pays, la dette montera légèrement jusqu’à 32,1 % , un poids qui reste inférieur aux autres pays du G7 et loin du sommet atteint en 1995-1996. Cette année-là, le poids de la dette fédérale correspondait à 68,4 % du PIB.
Au 31 mars 2008, la dette fédérale se chiffrait à 458 milliards et représentait 29,8 % du PIB.
