Le travail des planificateurs financiers sous la loupe

Publié le 17/07/2009 à 00:00

Le travail des planificateurs financiers sous la loupe

Publié le 17/07/2009 à 00:00

Par Léonie Laflamme Savoie
L'Institut québécois de planification financière (IQPF) a été très présent sur la tribune médiatique afin de promouvoir son projet d'ordre professionnel pour les planificateurs financiers. Sa directrice générale, Jocelyne Houle-Lesarge, a réitéré que la création d'un ordre professionnel pour les planificateurs financiers pourrait aider à mieux protéger les investisseurs.

« Lorsqu'il existe un ordre professionnel, il est beaucoup plus gênant pour quelqu'un d'emprunter un titre puisque ce genre d'action sera soumise à des poursuites civiles presque systématiques », a-t-elle déclaré à Finance et Investissement.

Rares sont les planificateurs financiers indépendants qui considèrent qu'un ordre aurait permis d'empêcher des fraudeurs de sévir. Gino Savard, président de Mica Services financiers, n'est pas tendre lorsqu'on lui demande son opinion sur le sujet : « Je trouve que c'est de l'opportunisme de la part de l'IQPF. Il faut plutôt que les gens soient mieux informés et que l'Autorité des marchés financiers (AMF) fasse son travail en encourageant la dénonciation. »

Raymond Pratte, président du Regroupement indépendant des conseillers de l'industrie financière du Québec (RICIFQ) abonde dans le même sens que Gino Savard et rappelle qu' « un ordre professionnel n'empêchera jamais des cas semblables puisque (Earl Jones) n'était pas dans le système ».

De son côté, Daniel Bissonnette, président de Services financiers Planifax, estime que ce projet part d'une bonne intention. Il soulève toutefois quelques doutes face à l'efficacité du tandem formé par l'IQPF et la Chambre de la sécurité financière (CSF).

« Ces deux organismes font un travail colossal, mais le gouvernement du Québec a fait une erreur avec l'IQPF. L'Institut devrait plutôt être fusionné avec la CSF pour encadrer l'ensemble de la profession et donner pleins pouvoirs au Syndic afin qu'il surveille le tout », suggère-t-il.

D'une façon assez répandue, on demande à ce que les voies de délations soient plus faciles d'accès pour les clients. Bien que certains moyens existent déjà, il semble que les clients ne soient pas conscients qu'ils peuvent les utiliser. Selon Michel Boutin, président de Mérici Services financiers, il est très difficile pour un client de vérifier si son représentant est inscrit au registre de l'AMF.

« C'est très difficile pour un néophyte de faire ce genre de vérification même si les registres sont disponibles sur le site de l'AMF, explique-t-il. Il serait bon d'établir un seul registre, plus facilement consultable, qui regrouperait tous les cabinets et tous les professionnels. »

« Pourquoi ne pas exiger que les conseillers mettent le logo et l'AMF ainsi que leur numéro d'inscription systématiquement sur leurs cartes d'affaires? », ajoute-t-il.

Tous les intervenants interrogés par Finance et Investissement ont affirmé trouver qu'ils sont assez étroitement surveillés par l'AMF. Selon eux, il est très difficile de frauder lorsqu'on est inscrit auprès des autorités. Pour Michel Boutin, plus de réglementation ne permettrait pas de « régler le problème à la source ».

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