Divers facteurs d'importance, soit les stimulants monétaires et fiscaux gouvernementaux, l'amélioration de la situation des marchés financiers, le raffermissement des prix des produits de base et le renforcement de la demande dans les marchés émergents, contribueraient à raviver la confiance et l'activité des consommateurs et des entreprises.

« À l'échelle nationale, nous nous attendons à ce que le PIB réel progresse au rythme de 1,5% par an au deuxième semestre de l'année et à un taux annualisé encore plus vigoureux de 3,5% au premier semestre de 2010, souligne Alex Koustas, économiste chez Études économiques Scotia. Pour 2009, nous prévoyons que la production diminuera de 2,2% en moyenne, mais qu'elle se redressera en moyenne de 2,5% en 2010. »

Alors qu'un regain des calendriers de production dans le secteur de l'automobile au cours du présent trimestre procure un soulagement bien reçu en Ontario, au Québec, les mesures de réduction des coûts et le large éventail de produits aident à atténuer les pertes essuyées par le secteur de la fabrication. De plus, le démarrage de grands projets d'investissement soutiendra la croissance en 2010.

Les économies relativement diversifiées de l'est du pays devraient profiter de la reprise attendue de la demande américaine en 2010. Entre temps, la croissance soutenue des services à l'éducation et aux entreprises aide à contrebalancer la faible demande de produits énergétiques et le déclin de la production industrielle.

De plus, la baisse du nombre de touristes internationaux a été compensée par une augmentation du nombre de voyageurs canadiens dans la région, bien que l'appréciation du dollar canadien menace de compromettre cet équilibre. Le dollar canadien, en forme durant les derniers mois, pèse d'ailleurs comme une menace silencieuse sur la reprise économique.

« Les enjeux de la concurrence sont amplifiés par le raffermissement du dollar canadien, qui tutoie de nouveau le seuil des 90 cents US », explique Adrienne Warren, économiste principale chez Études économiques Scotia.

« La restructuration en cours dans des secteurs clés de l'industrie continuera de modérer l'activité, ajoute-t-elle. Pendant ce temps, le chômage toujours en hausse risque de freiner la reprise des dépenses de consommation et de l'activité du marché de l'habitation. »

Au Québec, la production réelle gagnera 2,4% l'an prochain après avoir fléchi de 2,2 % en 2009.