La police examinera les pratiques douteuses à la SDHM

Publié le 28/04/2009 à 00:00

La police examinera les pratiques douteuses à la SDHM

Publié le 28/04/2009 à 00:00

Par François Rochon
La SHDM a confirmé qu'elle fait ainsi suite à la principale recommandation du vérificateur général de Montréal, Michel Doyon.

Au terme d'une enquête de cinq mois, un premier rapport du vérificateur général de la Ville, qui a été présenté aux élus municipaux lundi, était tellement critique des agissements de la SHDM qu'il avait recommandé que l'affaire soit confiée à la police.

L'enquête avait été déclenchée après que furent révélées des transactions douteuses ainsi que des ventes de terrains à des prix bien moindres que leur valeur marchandes et parfois sans appels d'offres. Le rapport de Michel Doyon, déposé lundi devant les élus municipaux, fait également état de décisions qui auraient été prises sans consultation du comité exécutif de la Ville ou du conseil d'administration de la SHDM.

Si le vérificateur général de la Ville de Montréal, Michel Doyon, a mis au jour un environnement propice au laxisme dans son enquête sur la direction de la SHDM, les conclusions de la firme Samson Bélair/Deloitte & Touche, qui s'est penchée exclusivement sur le cas du Faubourg Contrecoeur, ont quant à elles été tout aussi dures.

Ce second rapport, rendu public mardi, a déploré un manque de transparence et d'intégrité, ce qui n'est rien pour améliorer l'image de l'ex-directeur général de la Société d'habitation et de développement de Montréal (SHDM), Martial Fillion.

Samson Bélair/Deloitte & Touche a fait plusieurs constatations qui l'incitent à penser que les intérêts de la SHDM n'ont pas été protégés.

On parle d'abord d'une gestion déficiente. Parmi les éléments problématiques, on note un manque de reddition de comptes complet et en temps opportun au conseil d'administration de la SHDM; un manque de suivi par la direction de la Société des dépassements de coûts, des analyses de rentabilité et du respect des ententes; ainsi que des erreurs et des omissions dans le plan d'affaires préparé par le Groupe Gauthier Biancamano Bolduc (GGBB), filiale de Dessau, qui a réalisé le plan de développement du site.

Au chapitre de la transparence et de l'intégrité, un certain nombre de facteurs amènent les experts-conseils à douter du processus de sélection d'un entrepreneur, dont la destruction par GGBB des propositions reçues à la suite de l'appel de qualifications, les délais trop courts pour répondre aux appels de qualifications et d'offres, et des similitudes entre le plan d'affaires et la soumission de la compagnie Construction Frank Catania, qui a finalement été choisie.

Cette dernière a par la suite manqué à plusieurs engagements, notamment les conditions de remboursement d'un prêt que la SHDM lui a consenti, l'obligation de fournir des dépôts de garantie, et l'obligation de ne pas déposer des réclamations auprès de la SHDM ou de la Ville de Montréal pour des dépassements de coûts.

Le maire de Montréal, Gérald Tremblay, doit réagir mardi après-midi.

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