Ainsi, les pays avancés ont accusé un recul sans précédent de 7,5% du PIB réel au quatrième trimestre de 2008 et les experts du FMI estiment que la production a continué à chuter presque aussi vite au cours des trois premiers mois de 2009. C’est l’économie américaine qui a sans doute souffert le plus des difficultés financières et de la baisse continue du secteur du logement, selon eux.
En 2009, le recul du produit intérieur brut (PIB) sera de 2,8% aux Etats-Unis, soit sa pire performance depuis 1946 ; de 6,2% au Japon ; de 6% en Russie ; de 5,6% en Allemagne ; de 4,1% en Grande-Bretagne. En revanche, le PIB progressera de 6,5% en Chine et de 4,5% en Inde.
Des incertitudes également pour 2010
Ces nouvelles projections – les précédentes, de janvier, tablaient sur un recul mondial de 0,5% – reposent sur l’hypothèse de base que la stabilisation des marchés financiers va prendre plus longtemps que prévu initialement, même portée par les efforts vigoureux des décideurs.
Les problèmes financiers des pays avancés resteront donc sérieux pendant une bonne partie de l’année 2010, ne se résolvant que lentement à mesure que la clarification des pertes sur les actifs improductifs et les injections de fonds publics réduiront les craintes d’insolvabilité, amoindriront les risques de contrepartie et la volatilité des marchés et rétabliront un meilleur niveau de liquidité des marchés.
Par conséquent, il faut s’attendre à une raréfaction du crédit global au secteur privé dans les pays avancés, tant en 2009 qu’en 2010. Les pays émergents et en développement vont, quant à eux, avoir beaucoup plus de mal à se procurer des financements extérieurs pendant les deux années qui viennent.
Pour qu’un retournement de la tendance se produise, «il importera d’intensifier les efforts d’assainissement du secteur financier, tout en continuant à soutenir la demande par la détente monétaire et budgétaire», indique le rapport du FMI.
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