La culture aussi connaît la crise

Publié le 03/08/2009 à 00:00

La culture aussi connaît la crise

Publié le 03/08/2009 à 00:00

Par La Presse Canadienne

"L'explosion était si intense il y a quelques années et le retour de manivelle a été si puissant que je ne savais plus où j'en étais", confie Becky Smith, qui a fermé en juin la galerie Bellwether qu'elle tenait depuis dix ans à Manhattan. "Je ne voulais pas payer les murs de la boutique pendant que je réfléchissais à ce que je ferais."

Sa galerie new-yorkaise a vu ses recettes dégringoler: 600.000 dollars américains au premier trimestre 2007, 350.000 dollars américains un an plus tard et 80.000 dollars (55.000 euros) ce premier trimestre. Avec seulement 40.000 dollars américains de bénéfices nets, elle devait payer 10.000 dollars américains chaque mois pour le loyer de la boutique.

Au cours des deux dernières années, au moins 24 galeries ont fermé à Manhattan, dans le quartier de Chelsea pour la plupart, selon le magazine new-yorkais "Artnet".

A Santa Fe, au Nouveau-Mexique, dix à 15 galeries ont mis la clef sous la porte cette année, rapporte Christy Walker, directrice exécutive de L'association des galeries de Santa Fe. "Beaucoup de gens se figurent qu'en gérant une galerie, les propriétaires se font beaucoup d'argent, alors qu'il faut faire beaucoup d'efforts pour en vivre", souligne-t-elle. "C'est un domaine difficile et quand les choses vont bien, les choses vont bien, mais quand les temps sont durs, ce sont des affaires vraiment difficile à maintenir à flot".

Kraig Foote, qui possède une galerie à Scottsdale, dans l'Arizona, fait tout son possible pour conserver son affaire. Il a dû renvoyer deux employés et vendre une partie de sa collection privée pour payer les charges. Comme il n'a pas pu payer les mensualités de son emprunt immobilier depuis sept mois, sa maison va être bientôt mise aux enchères.

"J'ai tout abandonné", explique-t-il dans une boutique déserte. "J'essaie de tenir jusqu'à décembre. Je me dis que les gens recommenceront à dépenser aux prochaines vacances. Ils se diront: 'Nous sommes sauvés, offrons-nous quelque chose'". Et d'ajouter après une pause: "Je ne sais pas".

Dans le centre-ville de Scottsdale, une demi-douzaine de galeries ont fermé au cours de l'année écoulée ou sont en train de le faire.

Leslie Levy n'a jamais vu un été aussi calme en 32 ans d'activité. C'est pourquoi elle a décidé de fermer boutique à la fin du mois d'août et d'ouvrir un site de vente d'art en ligne.

De passage dans sa galerie, une cliente de longue date regarde les pièces de son artiste préféré. Déçue par la fermeture prochaine, Marylyn Gregory comprend cependant cette décision: "Vous faites probablement le bon choix", dit cette habituée à la galeriste. Ce jour-là, elle n'achète rien, expliquant vouloir en parler d'abord avec son époux. Avant la crise, elle pouvait être plus impulsive. "Il nous arrivait d'aller à un vernissage, de boire un verre de vin et de nous dire: d'accord!"

Leslie Levy comprend ce changement. "Les gens regardent à la dépense. Ils diminuent leur budget et dépensent sur les nécessités de la vie. C'est logique".

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