Le repli observé en avril est principalement attribuable à la faible production de maisons individuelles, dont le niveau désaisonnalisé annualisé est passé de 11 800 à 9
700 unités en l'espace d'un mois (-18 %).

Selon la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL), le nombre désaisonnalisé annualisé de mises en chantier accusait quant à lui une baisse de 7 % en avril par rapport au mois précédent, alors qu'une hausse avait été observée entre février et mars 2009.

Malgré ce tableau plutôt sombre, la situation au Québec reste meilleure qu’ailleurs au Canada avec des diminutions plus faibles que la plupart des autres grandes régions canadiennes, car le repli s'y est amorcé plus tôt.

Le Québec est aussi relativement moins touché que les autres provinces par la présente conjoncture économique", affirme Kevin Hughes, économiste régional à la SCHL.

Le fléchissement des mises en chantier traduit la conjoncture qui prévaut dans chacune des grandes villes du Québec. En effet, alors que des augmentations étaient signalées à Gatineau (plus de 100 %) et Trois-Rivières (+51 %), moins de fondations étaient coulées à Québec (-46 %), Sherbrooke (-28 %), Saguenay (-25 %) et Montréal (-15 %) par comparaison à avril 2008.

À l'exception de Trois-Rivières, la construction de maisons individuelles a diminué dans l'ensemble des grands centres urbains du Québec, la plus forte baisse ayant eu lieu à Montréal (-44 %).

Les mises en chantier d'habitations destinées à la propriété absolue et à la copropriété étaient moins nombreuses, tandis que celles visant le marché locatif ont augmenté comparativement à avril 2008. Par rapport aux quatre premiers mois de 2008, l'activité a diminué de 25 %.