Gaz russe : pas de perturbations importantes

Publié le 05/01/2009 à 00:00

Gaz russe : pas de perturbations importantes

Publié le 05/01/2009 à 00:00

Par La Presse Canadienne
Ferran Tarradellas, porte-parole de l'UE, a précisé que "quelques irrégularités" en matière d'approvisionnement avaient été constatées, mais qu'"aucune perturbation majeure" n'avait été relevée.

L'Ukraine a continué d'approvisionner l'Europe en gaz russe via ses gazoducs, mais certains pays ont fait état d'une baisse des livraisons. L'Ukraine et la Russie se sont mutuellement accusées d'en être à l'origine.

La Hongrie, la Roumanie et la Bulgarie ont annoncé lundi que leur approvisionnement restait faible, en chute de 30% dans le cas de la Roumanie. La Pologne et la République tchèque ont aussi fait état de perturbations des livraisons.

Certains de ces pays ont compensé ces difficultés en puisant dans leurs réserves ou en se fournissant auprès d'autres gaziers.

"Nous sommes confiants sur le fait qu'il n'y aura pas de problème d'approvisionnement dans les semaines qui viennent pour les consommateurs de base en Europe", a estimé M. Tarradellas.

Une mission de l'UE devait se rendre lundi à Kiev, pour y rencontrer des responsables du secteur du gaz en Ukraine. D'autres entretiens étaient prévus plus tard dans la semaine avec les dirigeants du géant gazier russe Gazprom.

Gazprom fournit environ un quart du gaz utilisé dans l'UE, dont 80% transite par l'Ukraine. La crise actuelle laisse craindre une réédition de la situation de janvier 2006, qui avait débouché sur des pénuries d'approvisionnement en Europe.

Le gazier russe a suspendu la fourniture de gaz naturel à l'Ukraine le 1er janvier, invoquant une facture en souffrance d'un montant de 2,1 milliards de dollars (1,5 milliard d'euros) et l'absence d'accord sur une augmentation des prix pour 2009.

Dimanche, Gazprom a durci sa position, réclamant un prix de 450 dollars pour 1.000 mètres cube de gaz en janvier -largement supérieur à sa dernière offre à 250 dollars.

Le conseiller en charge de l'énergie auprès de la présidence ukrainienne, Bohdan Sokolovski, a écarté cette proposition. "Cela prouve une fois de plus que la Russie ne se base pas sur des calculs économiques concernant la manière de fixer le prix", a-t-il estimé lors d'une interview téléphonique avec l'Associated Press, ajoutant que Moscou effectuait une pression politique.

L'Ukraine a affirmé lundi que Naftogaz pourrait arrêter d'acheminer le gaz naturel russe à faibles frais de transport. En effet, le tribunal de commerce de Kiev a temporairement invalidé un contrat passé en 2006 avec la Russie, qui courait jusqu'en 2010 et stipulait que les frais de transport étaient facturés seulement 1,60 dollar par 1.000 mètres cubes. Par la suite, ce prix avait été relevé à 1,70 dollar.

Les poursuites judiciaires, lancées par le ministère ukrainien de l'Energie, apparaissent destinées à faire pression sur la Russie.

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