D'après la même source, les employés du Tonghua Iron and Steel Group s'opposent à leur cession à Jianlong Steel, basée à Pékin, car ils lui imputent les problèmes financiers qu'a connus leur entreprise lorsqu'elle est temporairement passée sous le contrôle de Jianlong l'an dernier. Après la chute des prix, Jianlong a annulé la reprise, revenue à l'ordre du jour avec le rebond de l'acier cette année.
Les salariés auraient reproché au directeur général d'avoir perçu environ 3 millions de yuans (438.000 dollars américains) l'an dernier alors que certains retraités ne touchaient que 200 yuans (29 dollars américains) par mois.
La Chine essaie de rationaliser son industrie sidérurgique, la première du monde, par des fusions en série destinées à donner naissance à des producteurs d'acier compétitifs à l'échelle internationale. Ces rapprochements sont souvent accompagnés de licenciements dont certains déclenchent la colère des salariés jugeant l'indemnisation trop faible.
Au bureau du gouvernement du district de Tonghua, une femme qui a refusé de décliner son identité au téléphone a confirmé qu'une manifestation avait eu lieu vendredi mais affirmé qu'elle ne disposait d'aucun détail concernant des morts ou des arrestations.