M. Proulx ajoute toutefois que l’entente ferme signée avec Lufthansa, un transporteur aérien de premier ordre, pourrait convaincre d’autres entreprises d’opter pour la CSeries. L’analyste dit toutefois s’attendre à peu de nouvelles commandes d’ici à ce que l’économie montre des signes de redressement. Il réitère son cours cible sur un an de 3,50 dollars sur le titre de Bombardier.
De son côté, l’analyste Richard Stoneman, de Dundee Marchés des capitaux, voit la commande de Lufthansa et l’option sur 30 appareils supplémentaires comme un gage de crédibilité pour la CSeries. Il souligne aussi que la nouvelle gamme d’appareils sera une partie importante de la croissance de la division Bombardier Aéronautique durant la prochaine décennie.
«Lorsque la production sera optimale, Bombardier souhaite assembler 100 CSeries par année, ce qui lui rapporterait des revenus annuels de 5 milliards de dollars américains», dit-il.
M. Stoneman conserve son cours cible sur un an à 7 dollars.
À terme, l’assemblage final de la CSeries devrait permettre la création de 1 300 emplois à Mirabel, alors que 1 100 travailleurs de plus participeront à la fabrication de la cabine de pilotage dans l’arrondissement St-Laurent. Le premier vol d’essai de l’appareil est prévu en 2012, alors que la commercialisation devrait commencer un an plus tard. Les coûts associés au développement de la CSeries sont estimés à 2,6 milliards de dollars américains.
Bombardier doit d'ailleurs amorcer la construction du bâtiment où seront assemblés les appareils de la CSeries d'ici le début de l'été.
Le titre de Bombardier a terminé la séance sur un gain de 12 cents (4,63%) à 2,71 dollars à la Bourse de Toronto.