CSeries: Bombardier pourrait racheter la participation de Québec

Publié le 16/10/2017 à 14:10

CSeries: Bombardier pourrait racheter la participation de Québec

Publié le 16/10/2017 à 14:10

À la recherche d'une issue rapide pour Bombardier.

Afin de se sortir rapidement du conflit commercial dans lequel elle se trouve aux États-Unis, Bombardier pourrait décider de racheter la participation du gouvernement du Québec dans le programme CSeries.

C’est l’hypothèse que Robert Spingarn, analyste financier pour le compte de Credit Suisse, soulève dans une note aux investisseurs ce matin, dans une ultime tentative de l’avionneur montréalais de se tirer du bourbier qui l’oppose aux autorités américaines.

Au cours des dernières semaines, Washington a imposé, coup sur coup, des droits de 220% (compensatoires) et de 80% (antidumping) sur l’acquisition par des sociétés américaines de tout appareil de gamme CSeries. Bien que provisoires, ces deux décisions (totalisant 300%) ont pour effet de multiplier par quatre le prix des avions CSeries sur le territoire américain.

Bien que Credit Suisse dit ne pas croire que ces nouvelles mesures puissent résister aux règles du commerce international, une façon rapide de régler le dossier serait d’exclure Québec de son capital. «Nous croyons qu’à court terme, une solution pour Bombardier serait le rachat de la participation de Québec» dans le CSeries, écrit M. Singarn.

Initialement évaluée à 49,5%, la participation du gouvernement du Québec dans la société en commandite n'est plus aujourd'hui qu'autour de 39%, résultat apparemment de réinjections en capital par Bombardier (To., BDB.B) pour soutenir l'avancement du programme. Malgré cette dilution, a soutenu la vice-première ministre Dominique Anglade à Les Affaires, la valeur au livre de la part de Québec serait demeurée à 1G$US. 

L’analyste de Credit Suisse soutient qu’un tel rachat avait été envisagé dès le moment où les discussions de Bombardier avec Québec. La vente aujourd’hui envisagée des activités liées à la production de ses avions Q400 ou de ses avions CRJ pourrait permettre à l’avionneur de racheter complètement la participation de Québec.

Advenant que Bombardier décide d’adopter cette stratégie, Credit Suisse estime que seule la question du dumping demeurerait en suspend, sans pour autant selon elle constituer un grand danger à plus long terme.

L’action de Bombardier connaît un léger rebond ce lundi à la Bourse de Toronto.  Peu après 13:30, l’action de Bombardier se négociait à 2,36$, en hausse de 1,29%, ou de 0,03$. Depuis un mois, la valeur du titre de Bombardier a reculé de 0,05$ ou 2,10%.

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