Crise : le CSeries n'est pas compromis

Publié le 09/10/2008 à 00:00

Crise : le CSeries n'est pas compromis

Publié le 09/10/2008 à 00:00

Le président de Bombardier Aéronautique, Guy Hachey, désire tuer dans l'oeuf toute inquiétude suscitée par les déboires du locateur d'avions ILFC, une des trois entreprises qui avaient manifesté leur intérêt pour la nouvelle famille d'appareils de l'avionneur québécois.

ILFC est une filiale de l'assureur AIG réchappé in extremis par les autorités financières américaines. Des analystes ont spéculé qu'AIG pourrait vendre sa filiale pour se renflouer.

"ILFC demeure notre client, même s'ils nous ont effectivement dit que leur priorité n'était plus l'achat d'avions", affirme Guy Hachey.

Bombardier aurait reçu de nouvelles marques d'intérêt pour l'achat de ses appareils. "Quatre ou cinq compagnies, dont Lufthansa et Qatar, sont très intéressées, et des commandes pourraient être annoncées d'ici Noël."

On s'intéresserait en particulier aux appareils CSeries à configuration unique, offrant le maximum de sièges pour les passagers. Le genre d'appareils qu'acquièrent les transporteurs à tarif réduit.

Carnet de commandes

De plus, M. Hachey affirme que Bombardier peut s'appuyer sur un carnet de commandes bien garni. Actuellement, l'acheteur d'un Global Express doit attendre près de quatre ans avant de recevoir son avion, deux ans et demi pour un Challenger. "Plutôt que de réduire notre cadence de production, on en profitera pour réduire ces délais de livraison à des niveaux plus acceptables pour nos clients."

Bombardier s'estime aussi pourvue d'un bon catalogue pour faire face à la crise, grâce à des appareils plus petits et plus économiques.

Un avis que ne partage pas entièrement l'analyste de Teal Group, Richard Aboulafia, pour qui les avions régionaux et d'affaires risquent d'être parmi les premières victimes de la récession qui s'annonce. "Les avions régionaux sont très dépendants du marché américain, et les passagers de ces liaisons secondaires sont extrêmement sensibles aux prix."

"Depuis le début de l'année, rétorque M. Hachey, nos livres ne montrent que l'annulation de deux CRJ par la compagnie Alma, de Mexico." M. J.

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