Cela signifie que les TCA, qui représentent la plupart des employés canadiens de Chrysler, ont un bon bout de chemin à faire pour satisfaire le constructeur de Detroit, si ce dernier veut que ses frais de main-d'oeuvre soient en phase avec ceux des entreprises japonaises, a affirmé M. Faria.
L'analyste a tenu ces propos à la suite de la publication d'informations selon lesquelles le chef de la direction de Fiat, Sergio Marchionne, renoncerait à un éventuel partenariat avec Chrysler si les TCA, au Canada, et le Syndicat international des travailleurs unis de l'automobile (TUA), aux Etats-Unis, ne sont pas prêts à faire davantage de concessions.
"Absolument, nous sommes prêts à passer notre tour. Cela ne fait aucun doute", a déclaré M. Marchionne au quotidien torontois The Globe and Mail. "Nous ne pouvons pas nous engager auprès de cette organisation à moins de voir la lumière au bout du tunnel."
M. Marchionne a évalué à seulement 50 pour cent les chances qu'une entente soit conclue en raison de l'absence de progrès dans le cadre des négociations de travail.
"D'après ce que je constate de loin, les TCA pourraient avoir adopté une position plus ferme", a-t-il affirmé depuis le siège social de Fiat, à Turin.
Chrysler Canada et les TCA n'ont pas été en mesure de s'entendre au sujet de concessions en dépit des négociations menées par intermittence depuis des semaines, à Toronto, et de l'énorme pression exercée sur les deux parties pour qu'elles parviennent à un accord. Une telle entente permettrait au constructeur de recevoir des milliards de dollars d'aide des gouvernements canadien et américain.