De nombreuses activités, y compris des banques, tribunaux et même la bourse, se sont arrêtées pour 24 heures en Argentine, permettant à la population de s'offrir un week-end de quatre jours en enchaînant avec la fête nationale de l'Indépendance jeudi.

Beaucoup d'habitants sont restés à la maison et ont évité tout contact avec des étrangers.

Soucieuse de limiter les contaminations par contact, la présidente Cristina Fernandez avait aussi décrété un jour chômé pour la fonction publique, imitée par un certain nombre de gouvernements régionaux, notamment la province de Buenos Aires où vivent près des deux cinquièmes des quelque 40 millions d'habitants.

La nouvelle grippe a fait 86 morts et 2.677 malades en Argentine. Le gouvernement, qui appelle chacun à éviter les rassemblements autant que possible, a doublé la durée des vacances d'hiver, qui dureront un mois, et imposé un congé de 15 jours aux femmes enceintes et autres travailleurs vulnérables.

Certaines villes ont fermé les cinémas, annulé les événements publics ou obligé les restaurant à espacer les tables de 2,5m. L'Argentine est le pays le plus touché par la grippe après les Etats-Unis et le Mexique.

Le Chili voisin a cependant signalé pour sa part plus de 9.000 cas de grippe A(H1N1) et l'Equateur a annoncé ses premiers décès vendredi, avec la mort dans la semaine d'une femme de 28 ans et d'un homme de 30 ans habitant les hauts plateaux andins.

En Bolivie, l'église a annulé toutes les messes hors celles du dimanche et les vacances scolaires ont été prolongées.

Le Pérou a quant à lui avancé d'une semaine les congés scolaires, par crainte de la contamination, après avoir annoncé vendredi un quatrième mort de la grippe, une femme de 27 ans. Il y a 1.580 malades recensés au Pérou.