Le volume de marchandises traitées au port de Montréal a chuté

Publié le 03/05/2021 à 11:56

Le volume de marchandises traitées au port de Montréal a chuté

Publié le 03/05/2021 à 11:56

Par La Presse Canadienne

Il a diminué de 14 % en 2020, à cause de la pandémie, du blocus ferroviaire, et des grèves des débardeurs. (Photo: Graham Hughes pour La Presse canadienne)

La pandémie de COVID-19, les grèves des débardeurs et le blocus ferroviaire du début de l’année 2020 ont happé de plein fouet le port de Montréal, qui a vu ses volumes de marchandises diminuer pour la première année en sept ans. 

Les volumes de marchandise qui ont transité par les installations montréalaises ont diminué de 14 % en 2020, avec 35,1 millions de tonnes de marchandises manutentionnées au cours de l’exercice clos le 31 décembre, révèle le plus récent rapport annuel de l’administration portuaire. 

Conséquence : le bénéfice net a été coupé de près de moitié à 16,7 millions $, alors qu’il avait été de 31,9 millions $ un an plus tôt, a-t-on appris lors de l’assemble annuelle qui se tenait lundi, deux jours après le retour au travail des débardeurs, qui y étaient contraints en vertu d’une une loi spéciale. 

Le plongeon est principalement attribuable à la diminution des produits d’exploitation, qui sont passés à 116,6 millions $, tandis que les charges sont restées stables à 99,9 millions $. 

Les volumes du secteur du « vrac liquide » ont enregistré le plus fort recul, soit une baisse de 24 %, à 12,4 millions de tonnes. L’Administration portuaire de Montréal (APM) a pointé du doigt la chute de la consommation des produits pétroliers en raison des mesures de confinement. 

Les volumes du « vrac solide » ont quant à eux diminué de 9 % à 8,4 millions de tonnes, principalement en raison des ralentissements des secteurs de la construction et de l’automobile, toujours dans la foulée de la pandémie. 

Le nombre de conteneurs en transit a également subi une baisse de 5,5 %. Et l’annulation de la saison des croisières explique également les résultats financiers de l’agence fédérale autonome. 

 

Reprise des activités des débardeurs

Les activités du Port de Montréal reprennent graduellement après que la loi spéciale forçant les débardeurs à retourner au travail a reçu la sanction royale.

La Chambre des communes a adopté le projet de loi jeudi, et le Sénat l’a approuvé tard vendredi soir.

Devant l’adoption d’une loi spéciale, et puisque l’employeur a remis les horaires comme ils étaient avant, les débardeurs étaient au rendez-vous dimanche, a indiqué Lisa Djevahirdjian, porte-parole du Syndicat canadien de la fonction publique, auquel est affilié le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Comme la convention collective oblige l’employeur à afficher les assignations avant minuit, la veille, et que la loi est entrée en vigueur dans la nuit de vendredi, les travailleurs ont repris leurs tâches seulement dimanche.

Dans un communiqué diffusé tôt samedi matin, l’Association des employeurs maritimes a annoncé que les activités du port « reprendront leur stabilité indispensable au cours des prochaines heures ».

L’association a toutefois prévenu qu’il faudra encore quelques jours pour que les affaires reprennent leur cours normal. Les clients qui veulent importer ou exporter des biens devront s’attendre à des retards.

Michel Murray, porte-parole du Syndicat des débardeurs, a affirmé que la loi spéciale représentait une attaque contre le droit de grève constitutionnel des travailleurs.

Il a dit aux journalistes lors d’une manifestation du 1er mai à Montréal que le syndicat intenterait une action en justice et porterait plainte auprès de l’Organisation internationale du travail.

La nouvelle loi prévoit qu’un médiateur-arbitre sera sélectionné dans les prochains jours et que la convention collective la plus récente sera prolongée jusqu’à ce qu’une nouvelle entente soit conclue.

Les 1150 travailleurs du port sont sans contrat de travail depuis décembre 2018.

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