La Banque du Canada présente son plan B

Publié le 23/04/2009 à 00:00

La Banque du Canada présente son plan B

Publié le 23/04/2009 à 00:00

À 0,25%, le taux d’intérêt a heurté un plancher. À défaut d’être en mesure de jouer sur le taux d’intérêt, la Banque du Canada présente une stratégie à trois volets.

Avant même d’envisager la création monétaire, la Banque du Canada mise sur la communication. Elle préviendra longtemps à l’avance de ses intentions afin de permettre aux investisseurs de s’y préparer et de mieux jouer sur le taux d’intérêt à long terme.

La Banque du Canada a donné le coup d’envoi de sa nouvelle approche en annonçant qu’elle envisage de maintenir son taux directeur au plancher actuel de 0,25% jusqu’à la fin du deuxième trimestre de 2010.

Puis viendra l’assouplissement quantitatif. Cette méthode consiste à racheter des actifs des banques afin de leur permettre de déployer leurs ressources sous la forme de prêts aux agents économiques.

Enfin la Banque du Canada jouera sur l’assouplissement du crédit, qui consiste à intervenir directement sur certains marchés du crédit pour améliorer l’accès au financement.

Dans cette optique, la Banque pose les balises de ses interventions en édifiant certaines règles à suivre. La Banque du Canada ciblera des actifs de qualité, qu’ils soient émis par les gouvernements ou par le privé.

Elle sera neutre par rapport au secteur d’activité des émetteurs ne tentant pas de favoriser une activité par rapport à l’autre, mais ciblera des activités de financement qui sont plus ralenties qu’ailleurs dans le but d’améliorer ces marchés.

Pour jauger de l’impact de sa politique, la Banque du Canada ne s’appesantira pas sur les agrégats monétaires, indicateurs habituels de suivi de la politique monétaire, mais suivra plutôt l’évolution de la courbe des taux notamment l’impact sur le taux d’intérêt à long terme. Elle suivra aussi l’évolution des primes de risque et la hausse des activités d’émission de titres.

Ces politiques monétaires exceptionnelles sont mises en œuvre dans un contexte tout aussi exceptionnel.

Malgré un taux d’intérêt très bas, l'économie canadienne devrait se contracter de 3,0 % en 2009. La Banque du Canada s'attend maintenant à ce que la reprise soit retardée jusqu'au quatrième trimestre et soit plus graduelle. Elle estime que l'économie progressera de 2,5 % en 2010 et de 4,7 % en 2011 et atteindra son plein potentiel au troisième trimestre de 2011.

Dans ce contexte, l’inflation pourrait demeurer loin de la cible de 2%. Ce sont les risques à la baisse entourant les prévisions d’inflation qui dominent, avertit la Banque du Canada, dans un contexte de ralentissement prolongé.

À la une

Compétitivité: Biden pourrait aider nos entreprises

ANALYSE. S'il est réélu, Biden veut porter le taux d'impôt des sociétés de 21 à 28%, alors qu'il est de 15% au Canada.

Et si les Américains changeaient d’avis?

EXPERT INVITÉ. Environ 4 électeurs sur 10 âgés de 18 à 34 ans déclarent qu’ils pourraient changer leur vote.

L’inflation rebondit en mars aux États-Unis

Mis à jour à 13:47 | AFP

L’inflation est repartie à la hausse en mars aux États-Unis, à 2,7% sur un an contre 2,5% en février.