Pour l'heure, a-t-il précisé, aucune banque n'a demandé à l'Etat à bénéficier des garanties annoncées la veille. "La garantie doit être mise en oeuvre. C'est dans un second temps que les dispositions seront décidées au niveau de chacun des établissements", a déclaré M. Pauget à la presse après une nouvelle rencontre d'une heure à l'Elysée.

"Nous avons assuré les pouvoirs publics de notre volonté de faire pleinement et de façon responsable le métier de financement de notre économie", a-t-il ajouté. Grâce au plan français qui prévoit 360 milliards d'euros de garanties aux prêts interbancaires et de capitalisation, "nous en avons désormais les moyens".

"Le président de la République a demandé aux banques et aux compagnies d'assurance de faire aussi vite et aussi fort que le gouvernement l'avait fait depuis quelques jours", a rapporté Jean-François Roubaud, le président de la CGPME (Confédération générale des petites et moyennes entreprises), qui s'est dit encore "inquiet" au sujet du financement de l'économie par les banques. "Mais je pense que les dispositions qui sont prises par le gouvernement, si elles sont bien relayées par les banques, devraient pouvoir amener la souplesse dont on a besoin aujourd'hui."

M. Sarkozy avait déjà réuni les dirigeants de banques et compagnies d'assurance à deux reprises depuis le 30 septembre. Onze patrons ont participé à la réunion de lundi, dont ceux du Crédit Agricole, de BNP Paribas, de la Société générale, des Caisses d'Epargne, des Banques populaires, du Crédit Mutuel, de la Banque Postale, d'AXA, de Groupama, de Generali France et de la MACIF.

Le Premier ministre François Fillon, la ministre de l'Economie Christine Lagarde et le ministre du Budget Eric Woerth étaient aussi présents, tout comme Laurence Parisot, la présidente du MEDEF et Jean-François Roubaud, président de la CGPME.