La Fed prévoit un rebond économique plus faible en 2021

Publié le 16/09/2020 à 14:09, mis à jour le 16/09/2020 à 15:07

La Fed prévoit un rebond économique plus faible en 2021

Publié le 16/09/2020 à 14:09, mis à jour le 16/09/2020 à 15:07

Par AFP
Le logo de la Fed.

(Photo: Getty images)

La récession de l'économie américaine en 2020 devrait être moins brutale que prévu, mais le rebond sera moins fort au cours des années suivantes, a estimé la Banque centrale américaine, la Fed, qui a par ailleurs laissé inchangés ses taux lors de sa réunion monétaire.

Le produit intérieur brut des États-Unis devrait reculer de 3,7% en 2020, quand elle voyait en juin une chute de 6,5%. Mais le rebond qui suivra sera moins fort: 4% en 2021 et non 5%, et 3% en 2022 au lieu de 3,5%, puis 2,5% en 2023.

Le chômage, qui était en février à son plus bas niveau en 50 ans à 3,5%, devrait s'élever à 7,6%, ce qui est mieux que les 9,3% estimés en juin lorsque l'économie se remettait progressivement en mouvement après la paralysie provoquée par la pandémie de COVID-19. 

Les chiffres du mois d'août ont été meilleurs que prévu avec un taux de chômage réduit déjà à 8,4% contre un pic historique de 14,7% en avril.

«La reprise de l'économie va dépendre étroitement de l'évolution du virus», a déclaré la Fed dans un communiqué publié mercredi à l'issue de la réunion. 

«L'actuelle crise sanitaire continuera à peser sur l'activité économique, l'emploi et l'inflation à court terme, et pose des risques considérables sur les perspectives économiques à moyen terme», ajoute-t-elle.

La Fed a également révisé en hausse l'inflation pour 2020, à 1,2%, contre 0,8%, et pense atteindre l'objectif des 2% en 2023. 

La Réserve fédérale vient de changer sa politique, face à cette situation sans précédent, afin de permettre plus facilement au pays de retrouver le plein emploi. 

Elle permettra à l'inflation d'aller de façon temporaire au-delà de l'objectif de 2% annuels sans augmenter ses taux, ce qu'elle faisait jusqu'à présent.

 

Dernière réunion avant l'élection

La puissante institution financière a laissé, sans surprise, inchangés ses taux d'intérêt. Ils avaient été abaissés dans une fourchette de 0 à 0,25% en urgence en mars, face à la propagation de la COVID-19 aux États-Unis et à la mise en place des mesures de confinement.

Cette décision n'a pas été prise à l'unanimité, avec deux personnes ayant voté contre.

Cette réunion du comité monétaire était la dernière avant l'élection présidentielle du 3 novembre.

La première économie du monde marque le pas, après le fort rebond qui avait immédiatement suivi la période de confinement du printemps, destinée à tenter de ralentir la propagation de la COVID-19.

Symbole de ce ralentissement de la reprise, les ventes au détail ont augmenté bien moins que prévu au mois d'août.

«Les conditions financières générales se sont améliorées dans les derniers mois, grâce d'une part aux mesures politiques de soutien à l'économie», constate toutefois la Fed.

Le président de la Fed, Jerome Powell, devrait, lors de sa conférence de presse, insister sur l'importance de nouvelles aides pour les ménages et entreprises, condition sine qua non pour relancer la machine.

Or, la Maison Blanche et les élus du Congrès négocient en vain depuis un mois et demi. Les discussions piétinent notamment sur le montant de l'enveloppe, les républicains refusant d'approuver l'ensemble des fonds demandés par les démocrates.

Le ton était toutefois plus encourageant mercredi matin.

«Je suis probablement plus optimiste depuis 72 heures sur le potentiel pour un accord, que je ne l'ai été dans les 72 derniers jours», a commenté le chef de cabinet de la Maison Blanche, Mark Meadows, sur CNBC.

«Les démocrates sont 'sans cœur'. Ils ne veulent pas donner d'argent aux gens qui en ont désespérément besoin. (...) Donnez plus, les républicains, ça reviendra aux USA de toute façon (d'une manière ou d'une autre!)», a même tweeté Donald Trump, encourageant ainsi son parti à conclure un accord.

Quoi qu'il en soit, les démocrates ne quitteront pas le Congrès sans un accord, avait promis mardi la cheffe des démocrates à la Chambre des représentants, Nancy Pelosi.

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