Le président de la FTQ, Michel Arsenault, est furieux contre Shell. Photo : Les Affaires

Le président de la FTQ, Michel Arsenault, est furieux contre Shell qui viendrait de refuser une offre d’achat bonifiée de façon substantielle de sa raffinerie de Montréal-Est.

En conférence de presse, M. Arsenault a accusé la multinationale de se comporter comme une compagnie «voyou».

«Nous savons de source très sûre que Shell a rejeté du revers de la main une nouvelle offre fort généreuse de plus de 150 millions de dollars pour ses activités de raffinerie. La compagnie s'était pourtant engagée envers les pouvoirs publics, la communauté de Montréal-Est, le syndicat et tous les partis politiques à considérer à sa juste valeur toute offre sérieuse.

« Il devient de plus en plus évident que Shell a cherché à gagner du temps pour pratiquer une politique de la terre brûlée afin d'empêcher tout concurrent d'occuper son marché au Québec sans avoir le courage de le dire ouvertement et en faisant semblant de jouer le jeu du processus de recherche d'un repreneur », a indiqué le président de la FTQ, Michel Arsenault.

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M. Arsenault a par ailleurs jugé complèment fausses les affirmations de Shell selon lesquelles Delek US Holdings, l’acheteur potentiel de la raffinerie de Shell à Montréal-Est, s’était retirée des discussions avec la pétrolière néerlandaise.

Plus tôt dans la journée, le porte-parole de Shell Canada, Ed Greenberg, avait indiqué que le retrait de la dernière partie intéressée par la raffinerie – Shell n’a jamais voulu confirmer l’identité du dernier acheteur potentiel – mettait fin aux démarches.

L’entreprise disait vouloir se concentrer maintenant sur la conversion de la raffinerie en dépôt pétrolier.

En conférence de presse, le président de la FTQ, Michel Arsenault, et le président du syndicat des employés de la raffinerie Shell, Jean-Claude Rocheleau, ont réclamé l’intervention des deux paliers de gouvernement pour forcer la vente de la raffinerie à Delek US Holding.

« Les employés de la raffinerie sont furieux. Shell ne veut donner aucune explication et joue avec la vie des familles des employés », s’est indigné M. Rocheleau.