Démantèlement de Shell: le syndicat indigné

Publié le 27/06/2011 à 15:36, mis à jour le 27/06/2011 à 16:23

Démantèlement de Shell: le syndicat indigné

Publié le 27/06/2011 à 15:36, mis à jour le 27/06/2011 à 16:23

Par La Presse Canadienne

[Photo : Bloomberg]

Les syndiqués de la raffinerie Shell de Montréal-Est ont dénoncé lundi la décision du gouvernement du Québec d'autoriser le démantèlement des installations montréalaises de la pétrolière sans attendre les conclusions de la commission parlementaire sur le sujet.

En entrevue, le porte-parole de la section locale du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier (SCEP-FTQ), Jean-Claude Rocheleau, s'est dit "indigné" d'avoir appris la nouvelle à travers les médias en début de journée.

"Le gouvernement aurait au moins pu prendre la peine de nous téléphoner pour nous avertir ou d'envoyer une lettre concernant sa décision, a-t-il dit. Tout cela démontre son mépris envers les travailleurs."

M. Rocheleau a également critiqué l'attitude de la ministre des Ressources naturelles Nathalie Normandeau dans ce dossier, affirmant que des démarches étaient en cours depuis plus d'un an et demi afin de sauver les 800 emplois directs de la raffinerie.

"Le minimum aurait au moins été d'attendre les résultats de la commission parlementaire, notamment parce que beaucoup de gens sont venus témoigner et que d'autres ont beaucoup travaillé là-dessus, a-t-il plaidé. Mme Normandeau semblait dire qu'elle attendrait les résultats, mais visiblement, ce n'est pas ce qu'elle a fait. Si j'étais un député qui avait travaillé sur le dossier, je serais outré."

Selon M. Rocheleau, en prenant cette décision, Québec a abandonné les travailleurs de la raffinerie en plus de mettre fin aux espoirs de sauvetage.

"Nous sommes une unité locale et nous n'avons pas les ressources financières pour poursuivre ce genre de combat, a-t-il dit. Quand on se bat contre une multinationale et un gouvernement qui est davantage du côté des pétrolières que des travailleurs, à un moment donné, il faut se rendre compte que les moyens vont finir par manquer."

Le syndicat a également tenu à rappeler que le démantèlement des installations de Montréal-Est se traduira par une diminution de 25 pour cent de la capacité de raffinage du Québec.

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