«Il n'y a pas de bulle immobilière au Canada», affirme BMO

Publié le 30/01/2012 à 11:38, mis à jour le 30/01/2012 à 12:51

«Il n'y a pas de bulle immobilière au Canada», affirme BMO

Publié le 30/01/2012 à 11:38, mis à jour le 30/01/2012 à 12:51

Par lesaffaires.com

[Photo : Bloomberg]

Sherry Cooper, économiste en chef de BMO, n’est pas aussi alarmiste que la Banque du Canada et de nombreux observateurs à propos du marché immobilier canadien et de l'endettement des ménages. Selon elle, le marché de l’habitation est plus susceptible de connaître un ralentissement qu’une correction.

« À l'exception de quelques régions, les évaluations restent seulement modérément élevées au pays, particulièrement lorsqu'on tient compte des faibles taux d'intérêt, de la démographie, des coûts de construction et de l'afflux de capitaux étrangers », soutient Mme Cooper.

 

Les facteurs déclencheurs d'une bulle

Selon Sherry Cooper, les faibles taux d'intérêt devraient maintenir l'accessibilité pendant un certain temps, pour permettre aux revenus de rattraper les prix élevés et rétablir les évaluations appropriées.

Les économistes de BMO estiment que le marché canadien se caractérise par un «ballon» et non une bulle. Une bulle éclate toujours et entraîne une baisse marquée des prix. Pour qu’il y ait bulle, il faudrait qu’un des facteurs suivants se produise :

-une montée en flèche des taux d'intérêt

-une grave récession

-des investissements étrangers en perte de vitesse

En revanche, un ballon se dégonfle lentement, permettant aux revenus des ménages de graduellement rattraper les prix élevés des propriétés.

Mme Cooper souligne que la hausse des prix ralentit depuis un certain temps au pays. Les ventes canadiennes de maisons n'ont augmenté que de 4,6 % en 2011, tandis que le marché antérieurement surchauffé de Vancouver se calme, note-t-elle.

La demande reste robuste dans quelques grands centres, notamment Montréal, Toronto, Winnipeg, Halifax et Ottawa.

Par ailleurs, les économistes de BMO ne se montrent pas aussi inquiets que Mark Carney, gouverneur de la Banque du Canada, quant à l'endettement des ménages.

« En raison des faibles taux d'intérêt, l'acheteur typique d'une maison consacre encore un peu plus du tiers de son revenu disponible aux versements hypothécaires, une proportion qui est à peine supérieure aux normes à long terme. »

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