Les propriétaires de parcs de stationnement seront les premières victimes des nouveaux pouvoirs de taxation de la Ville de Montréal.
L'Hôtel de ville introduit une nouvelle taxe sur les stationnements non résidentiels qui procurera des revenus nouveaux d'environ 20M$ en 2010.
Cette nouvelle taxe vise les parcs de stationnement intérieurs et extérieurs situés dans les immeubles non résidentiels du centre-ville de Montréal. Il est d'ores et déjà prévu que les revenus de cette nouvelle taxe seront dédiés au transport collectif.
Des hausses de tarifs possibles
Sydney Tessier, directeur général de Vinci Park, le plus gros gestionnaire de parc de stationnement à Montréal, craint que cette nouvelle taxe entraîne inévitablement de nouvelle hausse dans les tarifs de stationnement. «Aucun propriétaire immobilier, que ce soit de tours à bureaux ou de centre commerciaux ne roulent sur l¹or par les temps qui courent. Nous ne vivons pas de bien bonnes années.»
Ce dernier fait remarquer que le centre-ville de Montréal n¹est pas des plus en santé actuellement. «Rien à voir, dit-il, avec des villes comme Toronto, New York, Madrid ou Londres. Le centre-ville de Montréal est fragile et tout fardeau supplémentaire sur ses épaules risque de faire mal.» Il n'exclue pas la possibilité que les propriétaires refilent la facturent aux usagers, ce qui se traduirait par de nouvelles hausses pour les automobilistes.
Contrairement à nombre d'autres villes, en Amérique comme en Europe notamment, Vinci est d'abord et avant tout à Montréal, gestionnaire de parcs de stationnements. Ces parcs sont la propriété de propriétaires immobiliers, sur lequels est érigé ou non un édifice commercial.
Destination Centre-ville milite depuis des années en faveur d'une disparition des parcs de stationnements à ciel ouvert au centre-ville de Montréal. Il favorise la construction de stationnements souterrains, construits sous les tours à bureaux.
Le maire Tremblay s'était engagé en juin à ne pas aller de l'avant avec la création d'une telle taxe, soutient M. Tessier.« Mais il faut croire que les élections passées, le maire nous a malheureusement oubliés».
