Québec étudie différents scénarios pour encourager les futurs retraités à travailler

Publié le 27/08/2009 à 00:00

Québec étudie différents scénarios pour encourager les futurs retraités à travailler

Publié le 27/08/2009 à 00:00

Par François Rochon

Comme les Québécois sont parmi les peuples qui vieillissent le plus rapidement en Occident, cela accentue la pression sur le régime.

Tous les trois ans, les actuaires de la Régie des rentes du Québec déterminent le montant de la cotisation que devraient payer les travailleurs et leurs employeurs (à parts égales) afin de permettre au RRQ de remplir ses obligations. Si deux évaluations successives révèlent que ce montant est supérieur à la cotisation actuelle, la lumière rouge s'allume. C'est ce qui est arrivé en décembre 2003 et 2006. " La loi oblige à prendre des mesures pour corriger le tir ", dit René Beaudry, actuaire chez Normandin Beaudry.

Parmi les principales propositions étudiées par une commission parlementaire depuis quelques jours, il y a celle d'une augmentation de 0,1 point de pourcentage de la cotisation par année, pendant cinq ans, à partir de 2011. La cotisation passerait ainsi de 9,9 % du salaire à 10,4 %.

En fait, les actuaires ont calculé que la cotisation devrait être de 10,54 % pour protéger le régime. Pour compenser l'écart de 0,14 point, on propose une réduction de prestations de valeur équivalente.

Le Régime de pensions du Canada (RPC), l'équivalent canadien du RRQ, lui aussi en révision, n'envisage pas d'augmenter la cotisation actuelle, de 9,9 %. " De 2005 à 2030, la population en âge de travailler diminuera de 3,1 % au Québec pendant qu'elle augmentera de 12,3 % dans les autres provinces ", note Jacques Pellerin, associé de Normandin Beaudry, pour expliquer ce statu quo.

Une autre proposition permettrait de recevoir la rente du Québec tout en continuant à travailler à plein temps. Actuellement, il faut réduire ses revenus de travail à moins de 25 % du maximum des gains admissibles, soit 11 575 $ en 2009, pour pouvoir toucher sa rente. " Cette nouvelle mesure vise à ne pas décourager les Québécois de continuer à travailler après 60 ans ", dit M. Beaudry.

Québec envisage d'utiliser les 40 meilleures années de gains pour calculer la rente, au lieu de plus ou moins 36 ans, afin encourager les futurs retraités à rester au travail.

Autre incitatif : pour chaque mois de travail après 65 ans, la rente serait majorée de 0,7 point, au lieu de 0,5 point actuellement. Une personne qui travaille jusqu'à 70 ans recevrait donc 142 % de sa rente plutôt que 130 %.

En outre, on propose de verser la rente au conjoint survivant pendant 10 ans ou jusqu'à 65 ans, selon la première échéance, alors qu'actuellement, la limite de 10 ans n'existe pas.

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