Pierre Karl Péladeau dénonce la place des syndicats au Québec

Publié le 21/01/2010 à 12:31

Pierre Karl Péladeau dénonce la place des syndicats au Québec

Publié le 21/01/2010 à 12:31

Par La Presse Canadienne

Selon Pierre Karl Péladeau, les syndicats font perdent trop de temps aux dirigeants d'entreprises. Photo : Lesaffaires.com

Les propos du président de Quebecor Pierre-Karl Péladeau, dénonçant la trop grande place des syndicats au Québec, ont été accueillis avec tiédeur au forum de Lévis sur l'avenir économique de la province.

Absent du sommet, M. Péladeau a tout de même réussi à susciter un débat en affirmant dans une lettre ouverte que les syndicats québécois nuisent au développement économique.

Dans son texte, publié jeudi à l'occasion de la rencontre de Lévis présidée par le premier ministre Jean Charest, M. Péladeau a écrit que les syndicats profitent de lois qui désavantagent les entreprises et compromettent la productivité.

Selon M. Péladeau, les dirigeants québécois consacrent trop "de temps, d'énergie et d'argent" à gérer leurs relations de travail, dans un contexte où leurs entreprises doivent se mesurer à la concurrence internationale.

"Les défis mondiaux auxquels nous faisons face nous obligent à ne plus avoir de craintes à soulever les questions incontournables auxquelles il faudra répondre adéquatement pour assurer l'avenir du Québec", a-t-il écrit dans sa lettre, publiée dans le Journal de Montréal et le Journal de Québec.

Mais parmi les participants au forum, qui s'apprêtaient à amorcer leurs travaux, les propos de M. Péladeau ont suscité peu d'adhésion.

Le premier ministre Jean Charest a déclaré que la situation des relations de travail était bonne au Québec.

"Les relations sont bonnes, il faut en prendre acte, a-t-il dit. (...) Il y a des consensus sur plusieurs lois et s'il y a des gens qui choisissent de soulever cette question-là aujourd'hui, ils sont libres de le faire."

Le ministre des Finances, Raymond Bachand, a jugé que le syndicalisme responsable était un bénéfice, notamment dans un contexte de mondialisation.

Selon M. Bachand, les grandes entreprises peuvent développer des partenariats avantageux en travaillant avec les syndicats.

"Aujourd'hui, les syndicats sont les premiers à dire que la productivité, la façon d'organiser le travail, c'est la façon avec laquelle ils vont garder le travail et gagner contre les pays asiatiques, a-t-il dit. C'est une grande force."

Le président de BMO Groupe financier au Québec, Jacques Ménard, a pour sa part situé la prise de position de M. Péladeau dans le contexte du lock-out qui dure depuis un an au Journal de Montréal.

M. Ménard, qui dresse un bilan positif de la contribution syndicale au Québec, a affirmé que la stratégie de M. Péladeau lui échappait.

"Il faut réaliser qu'il est aux prises avec un problème d'affaires spécifique qui est le sien et il est possible qu'à cause de cela, il extrapole, a-t-il dit. Je ne sais pas si dans son cas, ses dires ont excédé (sic) sa pensée. Ca fait peut-être, dans son cas, partie d'une stratégie qui m'échappe. Je ne suis pas un expert, je ne suis pas psychologue, alors je ne peux pas vous en dire plus."

Le président de la Fédération des travailleurs du Québec, Michel Arsenault, a qualifié l'attitude de M. Péladeau "d'anti-syndicale"

"M. Péladeau est préoccupé par le 'cash' et non par les relations humaines, a-t-il dit. Diriger une entreprise, c'est des relations humaines à tous les jours. Lui, il semble que ça le fatigue."

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