Ne jetons pas le bébé avec l'eau du bain

Publié le 10/05/2010 à 09:29

Ne jetons pas le bébé avec l'eau du bain

Publié le 10/05/2010 à 09:29

Par Jean-Paul Gagné

Blogue. La campagne populiste contre les primes au rendement aux hauts fonctionnaires et aux dirigeants de sociétés d’État est devenue totalement ridicule.

Pour certains,de telles primes ne devraient tout simplement pas exister.

On comprend que le gouvernement du Québec veuille les suspendre pour une certaine période, afin de mieux faire passer les sacrifices demandés à la population à la suite du budget. C’est un geste symbolique, à la manière du gel des salaires des députés. Dans un cas comme dans l’autre, ce sont de petites économies, qui ont surtout valeur de symbole.

Incitation au rendement

Les primes au rendement qui sont données à des gestionnaires sont tout simplement des incitations à la performance. Elles sont pertinentes aussi bien dans le public que dans le privé.

Les éliminer reviendrait à envoyer le message que la médiocrité a meilleur goût.

Ce serait l’équivalent de dire : « Que vous fassiez votre travail de façon excellente ou de façon médiocre, cela n’importe pas, vous aurez votre salaire. Point à la ligne. »

Primes raisonnables

Je ne défends pas ici n’importe laquelle prime.

1. L’important est qu’il y ait une reconnaissance du principe d’une rémunération variable comme moyen d’inciter à la performance et à la bonne gestion dans l’exercice des responsabilités administratives confiées aux gestionnaires.

2. En second lieu, il importe que ces primes soient versées en fonction de critères mesurables afin d’éliminer l’arbitraire.

3. Il faut que ces primes soient raisonnables, ce qui est généralement le cas.

Se tirer dans le pied

Ce serait se tirer dans le pied que de mettre fin aux primes au rendement et inciter à la médiocrité.

J’ai l’impression que l’opposition aux primes au rendement s’explique par deux raisons principales : d’une part l’envie; d’autre part, l’opposition systématique à l’État.

En y réfléchissant bien, force est de constater que ces points de ne tiennent pas la route.

De grâce, arrêtons de vouloir ramener tout le monde au plus petit dénominateur commun.

 

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