Tout lâcher... et rebondir : L'échelle du bonheur ou celle des salaires ?

Publié le 03/03/2012 à 14:33

Tout lâcher... et rebondir : L'échelle du bonheur ou celle des salaires ?

Publié le 03/03/2012 à 14:33

Frédéric Lagacé a laissé un emploi de directeur général d'une coopérative alimentaire et en quincaillerie pour devenir ambulancier. Photo: Benoît Lepage

Les comptables en management accrédités ne courent pas les rues à Squatec, dans le Bas-Saint-Laurent. Et ce ne sont pas les offres d'emploi qui manquaient à Frédéric Lagacé, qui est rapidement devenu directeur général d'une coopérative alimentaire et en quincaillerie.

Mais le jeune homme de 36 ans s'ennuie. Il a l'impression d'avoir fait le tour du jardin et il ne veut pas quitter sa région adorée. Pour mettre un peu de piquant dans sa vie, il devient pompier volontaire, ce qui lui permet de travailler avec des ambulanciers. L'adrénaline, le sang, les mâchoires de vie, etc. «En quelques minutes, ça passe ou ça casse ! J'ai eu la piqûre !»

M. Lagacé, fonceur de nature, laisse donc son emploi à la coop pour suivre un cours d'ambulancier à Rivière-du-Loup. Un an sans salaire avec deux enfants à charge et une femme qui est retournée aux études... Il doit retirer tout l'argent de son REER et emprunter à la caisse populaire locale. Et quand il devient ambulancier, il est loin de retrouver son salaire de la coop. «L'échelle du bonheur est plus importante que l'échelle salariale !» lance-t-il.

Il alterne sept jours de travail et sept jours de congé, mais il doit demeurer à moins de cinq minutes de la caserne, en cas d'appel urgent. Pendant ce temps, il en profite pour réaliser des contrats de comptabilité. «Même quand je fais de la comptabilité, je suis payé comme ambulancier. C'est génial !»

Non seulement M. Lagacé ne regrette-t-il pas son choix, mais il serait surpris s'il ne faisait pas un autre changement de carrière. «T'as pas le droit de rendre tout le monde malheureux autour de toi parce que tu n'aimes pas ton job. Et puis, tu deviens une pomme pourrie à ton travail ; c'est aussi une question de fierté !»

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