Crise: la solution passe par la migration

Publié le 05/10/2009 à 14:20

Crise: la solution passe par la migration

Publié le 05/10/2009 à 14:20

Ban Ki-Moon est le secrétaire général de l'Organisation des nations unies (ONU). Photo: Bloomberg

La migration est un moteur économique qui peut stimuler la reprise, selon un rapport de l'ONU. Mais pour ce faire, il faut balayer les préjugés et favoriser son essor affirme l'organisation internationale.

Le rapport du Programme des nations unies pour le développement (PNUD) indique que la migration stimule le développement et suscitant les nouvelles idées et les connaissances. Et comme leurs gains sont souvent partagés avec la famille, l’argent qu’envoient les migrants dans leur pays d’origine dépasse l’aide officielle. Des «transferts» qui poussent à la hausse le taux de scolarisation et l’autonomisation des femmes.

Les auteurs indiquent que les migrants issus des pays les plus pauvres ont, en moyenne, vu leur revenu multiplié en moyenne par 15, leur taux de scolarisation doublé et leur mortalité infantile divisée par 16 après une migration vers un pays développé.

Le rapport soutient qu’une fois intégrée dans des stratégies nationales de développement plus larges, la migration constitue un complément aux efforts généraux locaux et nationaux pour réduire la pauvreté et améliorer le développement social et économique.

« La récession doit être considérée comme l’occasion d’instituer une nouvelle donne pour les migrants, qui profiterait aux travailleurs locaux et immigrés tout en les protégeant contre un sursaut protectionniste », indique la directrice du PNUD, Jeni Klugman.

Le rapport dresse une série de réformes autour de six « piliers » :

• ouvrir les voies d’entrée existantes à davantage de travailleurs, notamment les moins qualifiés ;
• garantir le respect des droits humains fondamentaux des migrants, notamment l’accès aux services d’éducation et de santé ainsi qu’au droit de vote ;
• réduire les coûts des démarches liées à la migration ; • trouver des solutions concertées bénéfiques pour les pays d’accueil comme pour les migrants ;
• éradiquer les obstacles à la mobilité interne ;
• intégrer la migration dans les stratégies de développement des pays d’origine.

Balayer les préjugés

La plupart des migrants ne franchissent pas les frontières nationales. Ils se déplacent à l’intérieur de leur pays. Quelques chiffres : 740 millions de personnes sont des migrants internes, soit plus de trois fois le nombre de migrants internationaux.

Parmi les migrants internationaux, moins de 30 % se déplacent d’un pays en développement vers un pays développé. Par exemple, seuls 3 % des Africains vivent en dehors de leur pays de naissance.

 

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