Crise: il faut des hausses de salaires

Publié le 26/09/2011 à 11:10, mis à jour le 30/09/2011 à 14:50

Crise: il faut des hausses de salaires

Publié le 26/09/2011 à 11:10, mis à jour le 30/09/2011 à 14:50

Par AFP

[Photo : Bloomberg]

Le laboratoire social Lasaire prône "une augmentation négociée et concertée des salaires" ainsi qu'"un traitement différencié de la dette nouvelle et de la dette passée" des Etats pour sortir de la crise économique et financière.

Fondé par un ancien président de la Lyonnaise de banque et un ex-dirigeant de la CFDT proche d'Edmond Maire, Pierre Héritier, Lasaire se définit comme un lieu d'échanges entre des syndicalistes, des dirigeants d'entreprise et des chercheurs français et européens.

Dans une tribune à paraître mercredi sur le site de l'association, Pierre Héritier et les économistes Michel Fried et Joël Maurice estiment que les salaires sont "le seul levier qui pourrait agir pour juguler la récession et relancer la croissance" car, "en amont de la crise", il y a "la baisse de la part des salaires dans la valeur ajoutée, autrement dit la déformation de la répartition entre salaires, investissements, rémunération du capital".

Pour Lasaire, il faut "corriger le tir : une augmentation négociée et concertée des salaires, au moins dans la zone euro, est nécessaire et serait bénéfique pour l'emploi".

Selon ces experts, la victoire du libéralisme financier "a réduit la consommation et les carnets de commande, affaibli la recherche et l'investissement, diminué les recettes de la protection sociale et du budget des Etats, creusé les déficits, aggravé le chômage, la précarité, les inégalités".

"Les salaires, proposent-ils, évolueraient, non de façon uniforme, mais en fonction des gains de productivité de l'année, mais aussi du rattrapage des gains passés de productivité non incorporés antérieurement".

"Afin d'éviter que les coups de frein budgétaires ne bloquent une reprise mondiale, déjà bien incertaine", Lasaire prône de "faire de l'assainissement financier un objectif de moyen terme", et non de court terme.

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