Cas vécu: Un milieu cool, croyez-vous ?

Publié le 03/03/2012 à 14:38

Cas vécu: Un milieu cool, croyez-vous ?

Publié le 03/03/2012 à 14:38

Photo : M.-C. Hamelin

Plusieurs personnes qui songent à changer de carrière sont attirées par l'aide humanitaire. Mais attention, avertit Lili-Anna Perea, 47 ans. «Le secteur sans but lucratif n'est pas plus cool que le secteur privé. Les gens pensent que dans l'humanitaire, tout le monde il est beau et gentil. Ce n'est ni mieux ni pire que dans le secteur privé.»

À l'École Polytechnique, celle qui est aujourd'hui la directrice générale de la fondation One Drop de Guy Laliberté était la seule femme parmi une centaine d'étudiants en génie électrique. Irrésistiblement attirée par l'international, elle décroche un poste important chez Bell, tout en sachant qu'elle devra patienter une dizaine d'années avant que sa carrière internationale ne démarre. La tuerie de Poly, en décembre 1989, dont Mme Perea connaissait la plupart des 14 victimes, va changer sa vision du monde. «J'avais perdu mon objectif initial de faire du développement international. Je me suis dit que, si je ne faisais pas tout de suite ce dont j'avais envie, je n'aurais peut-être jamais la chance de le faire plus tard.»

Elle quitte alors Bell et devient enseignante au Malawi. Puis, ce sera le Burkina Faso, ainsi que la Croatie et la Bosnie ravagées par la guerre, avant le retour au Québec pour s'occuper des petits frères des Pauvres et du YWCA, le départ en France pour diriger Amnistie Internationale France et un autre retour au Québec chez Unicef Québec puis chez One Drop.

De son expérience, Mme Perea tire cette conclusion : «Il faut être réaliste dans ses attentes de changer le monde ; ça ne va jamais aussi vite ni aussi loin qu'on aimerait. Si j'avais un conseil à donner, ce serait de faire du bénévolat avant de plonger.»

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