Photo : Rachel Côté
Richard Wilson a été associé responsable de la gestion des risques en fiscalité de Deloitte pour le Canada. Gros travail ! Ayant adopté un enfant en Bolivie et deux au Pérou, lui et sa femme, infirmière, s'étaient plusieurs fois rendus en Amérique du Sud. En plus, le couple a des amis qui oeuvrent en coopération internationale. Le terrain était préparé !
«Ça faisait longtemps que ma femme et moi avions l'intention de travailler en coopération internationale à notre retraite. Jusqu'au jour où on s'est dit : «Pourquoi attendre la retraite ?»», raconte M. Wilson, 55 ans.
Avec son salaire enviable et son train de vie modeste, M. Wilson a accumulé assez d'économies pour quitter son emploi, à 52 ans. Lui et sa femme se sont inscrits au certificat en coopération internationale d'HEC Mont-réal. Fort de son expérience de gestionnaire, M. Wilson n'a eu aucune difficulté à trouver un emploi chez Oxfam.
En septembre 2009, ils sont donc partis vivre en Bolivie. Sa femme a travaillé dans deux hôpitaux de La Paz. «On était habitués aux différences culturelles. Le gros choc a été la paperasse inhérente à l'Amérique du Sud et au secteur de la coopération internationale», relate M. Wilson.
Les Wilson sont revenus au Québec en décembre dernier. Ils aimeraient maintenant décrocher un mandat dans le domaine communautaire avant de repartir dans un an ou deux.
Ce que cette expérience lui a appris ? «Tu passes d'un niveau élevé dans une organisation prestigieuse à un statut de nobody ; ça prend beaucoup d'humilité. Et il faut bien s'informer sur ce que l'on veut faire ; on idéalise souvent le travail des autres.»
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