David Sokol. Photo : Bloomberg
David Sokol, qui a déjà été pressenti pour succéder à Warren Buffett à la tête de Berkshire Hathaway, a démissionné alors qu'il a divulgué récemment avoir contribué à la négociation d'une acquisition tout en achetant des actions de la compagnie ciblée.
M. Sokol a acheté environ 96 000 actions de Lubrizol en janvier dernier, deux semaines avant de recommander cette compagnie comme une acquisition potentielle auprès de M. Buffett. Le 14 mars dernier, Berkshire Hathaway a fait l'acquisition de toutes les actions de Lubrizol pour un montant total de 9 milliards $ US.
M. Sokol avait également acheté une plus petite quantité d'actions en décembre dernier et qu'il a rapidement revendu dans le cadre d'une planification fiscale, a-t-il déclaré ce matin sur les ondes de la chaîne spécialisée CNBC.
Ce dernier a aussi indiqué qu'il n'avait aucun pouvoir décisionnel quant à de possibles acquisitions par Berkshire Hathaway ou aucun pouvoir de faire des investissements au nom de la société d'investissements.
Dans le cas de Lubrizol, M. Sokol a affirmé qu'il ne croyait pas que M. Buffett serait intéressé à effectuer une transaction finalement.
Par contre, il a admis avoir par le passé recommandé l'acquisition de compagnies dans laquelle il avait des positions.
Depuis l'annonce de la démission de M. Sokol, l'action de Berkshire Hathaway recule de plus de 2 % dans les échanges avant l'ouverture.
Warren Buffett a déclaré dans un communiqué être surpris de la décision de M. Sokol et considérer qu'il n'y avait rien « d'illégal » dans toutes ces transactions. M. Sokol a d'ailleurs affirmé à M. Buffett que ces transactions n'ont pas influencé sa décision de démissionner.
Sur les ondes de CNBC, M. Sokol a aussi affirmé ce matin qu'il n'était pas intéressé à prendre la relève de M. Buffett.
Avec Bloomberg et MarketWatch.
